BHL n'est pas stoïcien

La préface de Ilsetraut Hadot aux Consolations de Sénèque commence bien tristement :
Le genre littéraire de la consolation, si répandu dans l'Antiquité gréco-romaine a, autant que je sache, cessé d'exister à l'époque actuelle. Ce n'est pas un hasard: l'appel à la raison et à la maîtrise de soi en toutes circonstances est devenu tout à fait démodé1, et l'indulgence envers les faiblesses humaines, l'appel à l'étourdissement et à la drogue sous les formes les plus variées, prennent de plus en plus sa place.

Sénèque, Les Consolations, préface d'Ilsetraut Hadot, éditions Rivages poche.


Note

1 : Cf pour un bel exemple, B.H.Lévy, Les Aventures de la Liberté, Paris, 1991, p.57: "Il y a (chez Alain), c'est certain, toute une série de mots et de valeurs — la sagesse, la tempérance… — qui sont l'ordinaire de son discours, voire les article de son programme et auxquels on ne peut songer, de nos jours, sans avoir envie de sourire. Mais il y a des choses moins démodées…"

Le marché de l'édition

Une étude sur le marché du livre réalisée par TNS-Sofres révèle que près d'un Français sur deux n'a acheté aucun livre en 2003. Toujours dominé par les petits acheteurs —ceux qui achètent moins de quatre ouvrages par an, soit 53%— le marché se recentre vers les «moyens acheteurs» (entre 5 et 11 livres). 18% des acheteurs de livres concentrent à eux seuls plus de la moitié des volumes achetés et la moitité des sommes dépensées. Ce qui signifie en résumé qu'un Français sur dix achètent plus de la moitié des livres vendus.

Agefi, 22 mars 2003



18 % de 50 % font 9 %, aux arrondis près 10 %.

A la surface

Il me reste de Sevran, feuilleté samedi, cette phrase: «Sait-on jamais à quoi rêvent nos lecteurs?»
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