De beaux draps

Othon était un merveilleux garçon élégant et racé beau comme un Dieu ses cheveux étaient blonds ses lèvres purpurines ses yeux bleus ses dents blanches son nez rectiligne son corps mince et bronzé une magnifique musculature un sourire angélique Le ravissant et timide Oscar avait subtilement fait sa conquête trois jours avant en lui touchant la main d'un air mystérieux il avait murmuré Venez cher Othon pourrais-je vous parler nous allons nous promener dans le parc Comme la campagne est belle en ce radieux après-midi d'automne Vous a-t-on déjà dit que vous avez de beaux yeux? et soudain le beau blond fut conquis […] Et soudain le merveilleux jeune homme au visage angélique aux muscles de fer aux dents racées aux yeux élégants à la voix purpurine bel enfant des Dieux merveilleuse apparition qui comblait tous les rêves de bonheur d'Oscar se laissa séduire Oscar lui ayant dit Vous a-t-on déjà dit que vous avez de belles oreilles? et soudain il sentit la formidable verge du merveilleux Viking qui s'enfonçait entre ses jambes et le cœur d'Oscar se serra à éclater Et il se rappelait la longue promenade qu'ils avaient faite sous les palmiers jusqu'à la grève où mouraient les vagues de l'océan Pacifique il regardait discrètement la merveilleuse musculature du garçon blond aux pieds gracieux et virils aux genoux purpurins et sa voix blanche son nez bleu ses yeux rectilignes ses dents minces et bronzées son sourire de vingt-quatre centimètres sa verge angélique Et au loin le soleil se couchait lentement dans un torrent de feu spectacle inoubliable et féérique jamais Oscar n'avait rien vu d'aussi beau et habilement il effleura la main du bel Aryen Bas les pattes sale tante Non il mit la main sur l'épaule du bel Othon et lui dit Vous a-t-on déjà dit que vous aviez de beaux draps? et soudain Othon captivé posa ses lèvres sur celles d'Oscar tout en le recouvrant de son corps nu Comme fut infinie la volupté de ce baiser! et soudain une merveilleuse verge pénétra Oscar qui gémit d'abandon voluptueux et infini Et il se rappelait le jour de leur premier baiser, là sur le rivage purpurin, dans l'incendie radieux d'un coucher de soleil apocalyptique Il avait admiré longuement le merveilleux Othon et lui avait dit Vous a-t-on déjà dit que vous avez un beau cul? Le vôtre aussi est beau, avez répondu le beau Viking en rougissant Uh! Uh! répartit Oscar, vous dites cela pour me faire plaisir Et soudain il avait senti l'organe puissant du blond éphèbe qui pénétrait en lui comme une extraordinaire brûlure qui désaltérait son inextinguible faim de voluptés infinies Et il se rappelait la récréation où, après qu'ils se fussent réunis dans la cour du collège, Othon lui avait pris la main en murmurant Combien gagne ton père? Non, Oscar avait dit T'a-t-on dit que t'as de beaux boutons? Notre amitié est inextinguible et purpurine, avait rétorqué Othon, et ma bite est bien plus longue que la tienne Non il rétorqua Oserai-je déposer à tes peids bien-aimés une humble requête? Et Oscar ravi et confus avait répondu C'est moi qui te supplie de condescendre à me donner un ordre ô mon amical ami Alors Othon avait murmuré du haut de sa resplendissante blondeur Je voudrais te voir ce soir après le repas […]

Le voyageur de Tony Duvert, p.162
(Les italiques sont dans le texte original).

Les chemins

Voudriez-vous, je vous prie, me dire quel chemin je dois prendre maintenant? demanda Alice.
— Cela dépend beaucoup de l'endroit où vous voulez aller, dit le Chat.
— Cela m'est à peu près égal…, dit Alice.
— Alors peu importe le chemin que vous prenez, dit le Chat.
— … pourvu que j'arrive quelque part", ajouta Alice en guise d'explication.

Lewis Carroll, Alice au pays des merveilles
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