Qu'est-ce qui vaut la peine ?

Je ne connais qu'un critère d'excellence: combien de lectures le livre supporte-t-il? Une, deux, dix? Le plaisir augmente-t-il à chaque lecture et s'enrichit-il de tout ce qu'on a lu par ailleurs? Chaque lecture donne-t-elle envie de relire tous les livres pour mieux saisir le jeu des parties avec l'ensemble?

Vendredi saint : musiques de l'absence

Bonsoir. J’ai préparé pour l’émission d’aujourd’hui un programme tellement chargé que je n’aurai pas beaucoup l’occasion de parler, je crois ; mais au fond, c’est aussi bien puisque nous sommes aujourd’hui le Vendredi saint, c’est-à-dire peut-être justement le jour où la parole, éventuellement avec une majuscule, défaille, le jour où peut-être la divinité atteint peut-être à son essence absolue qui est d’être absente, ou absence, ou pure absence. Le dieu est mort ou passe pour mort, c’est une absence en abyme : dans l’absence générale de Dieu il y a une absence encore plus marquée aujourd’hui et c’est peut-être cette absence, cette défaillance de la parole, du discours, de la phrase que vont exprimer les musiques que j’ai choisies de vous faire entendre aujourd’hui donc, dont certaines sont extrêmement prévisibles et d’autres un peu moins.

Très prévisible certainement, inévitable même, Les sept paroles du Christ sur la croix de Haydn, qui serviront un peu de structure à cette émission puisque nous entendrons à la fois l’introduction et le terremoto final ; et à l’intérieur de cette structure nous voyagerons beaucoup, toujours à l’intérieur de ce concept d’absence.
Donc Les sept paroles du Christ sur la croix, dans la version pour quatuor à cordes, l’opus 51, de Haydn, avait toutes les raisons qu’on a d’aimer cette musique qui ne sont que trop évidentes. J’en ajoute personnellement une, qui est peut-être moins attendue, qui est Cadix, la ville de Cadix. C’est un chanoine de la ville de Cadix qui avait commandé à Haydn cette œuvre, c’est là qu’elle a été créée, dans une église en plus souterraine qui s’appelait la Santa Cueva, et si je me permets de vous rappeler que cette émission est placée sous le signe de la cavatine, nous sommes là en pleine cavatine, dans une cave, dans une église-cave à Cadix. C’est une des très rares villes d’Europe qui soit tout à fait sur la mer à l’ouest, vraiment plus que sur la mer puisqu’elle est presqu’île, presque tout à fait une île, c’est une de ses rares villes qui bénéficie, jusqu’à l’extrême soir, de la lumière atlantique ; et je dois dire, de façon abusive mais je crois m’être déjà expliqué de cela, cette lumière atlantique est un des éléments que, comment dire, j’entends dans ce quatuor des sept paroles du Christ sur la croix dont nous allons entendre l’introduction par le quatuor Tatraï.

musique

Si j’ai choisi de vous faire entendre cette introduction aux Sept paroles du Christ sur la croix de Haydn dans la version pour quatuor à corde, ce n’est pas par hostilité à l’égard de la voix, la voix, la voici, celle du contre-ténor Charles Brett et celle de la soprano Noémie Rime dans le Jerusalem convertere de la première leçon de ténèbres pour les vendredis saints de Michel Lambert, et d’autre part dans l’Aleph, quomodo obscuratum est de la deuxième leçon de ténèbres pour le Vendredi Saint. «Jérusalem, convertissez-vous au Seigneur votre Dieu», «Aleph, comment l’or s’est-il terni ? Comment sa couleur éclatante s’est-elle obscurcie ? Comment les pierres du sanctuaire ont-elles été dispersées au coin de toutes les rues?»

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Nous venons d’entendre, de Michel Lambert, le Jerusalem convertere de la première leçon de ténèbres pour le Vendredi saint par Charles Brett, contre-ténor, et l’Aleph, quomodo obscuratum est de la deuxième leçon, par Noémie Rime, soprano, sous la direction de Ivete Piveteau.

Si figure maintenant, dans cette série de musiques du Vendredi saint, ou pour le Vendredi saint, le deuxième mouvement sostenuto molto calmo du deuxième quatuor de György Ligeti, ce n’est pas en raison d’un sens qu’il présenterait naturellement de lui-même qui permettrait de l’associer à cette série ; c’est en fonction d’un sens que, me semble-t-il, peut-être à tort, mais vous en jugerez, il autorise. Voici donc le deuxième mouvement sostenuto molto calmo du deuxième quatuor de György Ligeti parmi ces musiques de l’absence.

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Nous venons d’entendre le deuxième mouvement sostenuto molto calmo du deuxième quatuor de György Ligeti par le quatuor Arditti.

Vous conviendrez que parmi ces musiques du Vendredi Saint le miserere d’Allegri était mal évitable. Je sais qu’il figure désormais parmi les classiques favoris, au même titre que naguère l’adagio d’Albinoni ou le canon de Pachelbel, mais le voici du moins dans une version qui, me semble-t-il, est assez peu répandue, celle du Taverner consort sous la direction de Andrew Parrott. Elle se refuse certains des mélismes les plus attrayants des autres versions, elle a une certaine subtilité qui laisse quelquefois un peu frustré quand on est habitué aux autres enregistrements, mais là encore je vous en laisse juger. C’est une version qui, évidemment , puisque je vous la fais entendre, j’aime beaucoup.

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François Sérette me glissait pendant l’audition, «c’est quand même plus intéressant que le canon de Pachelbell». Soit! Inévitable et sublime, c’était le miserere d’Allegri par le Taverner consort sous la direction de Andrew Parrott. Vous connaissez le décor, la chapelle Sixtine, vous connaissez ce qu’on ose à peine appeler la mise en scène, les membres du chœur qui se retirent un à un, éteignant leurs lumières, la salle, la chapelle étant plongée à la fin, elle l’a été sans doute cette après-midi, tout à l’heure, dans l’obscurité, vous connaissez certainement aussi l’anecdote de Mozart enfant tournant l’interdiction de diffuser cette musique grâce à sa mémoire prodigieuse, l’écoutant et se précipitant à l’auberge, à Rome, pour la noter.

Nous allons rester à Rome, si j’ose dire, très superficiellement, parce que le compositeur dont nous allons entendre une œuvre est éminemment romain. C’est Giacinto Scelsi, qui était un vieux monsieur charmant que j’ai beaucoup vu à Rome à la Villa Médicis, qui était couramment là, très gai, très aimable, très courtois, très empressé auprès des femmes et portant toujours un petit chapeau extraordinaire de paysan monténégrin tel qu’hélas n’en portent peut-être plus beaucoup ces temps-ci les paysans monténégrins. Cette musique est donc très associée pour moi à Rome, mais non pas certes à cause de son caractère particulier qui lui va nous entraîner beaucoup plus loin, très loin, très loin, et peut-être hors du monde. Voici le Pranam II par Giacinto Scelsi, par l'ensemble 2E2M sous la direction de Luca Pfaff.

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Nous venons d’entendre le Pranam II, de Giacinto Scelsi, par l'ensemble 2E2M sous la direction de Luca Pfaff. Et dans ce voyage que nous opérons à travers les musiques de l’absence, et du coup à travers le monde et à travers les siècles, nous allons retourner un moment au XVIIe siècle, celui du Michel Lambert que nous entendions tout à l’heure, mais cette fois-ci avec un compositeur qui m’est très cher, Denis Gaultier, et nous allons entendre de Denis Gaultier, l'Allemande grave, Tombeau de Monsieur Blancrocher ou Les Larmes de Gaultier, par Hopkinson Smith.

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C’était l'Allemande grave, Les Larmes de Gaultier de la deuxième suite en la majeur de La Rhétorique des dieux de Denis Gaultier par Hopkinson Smith au luth. Musique éminement française, mais qui en même temps, par cette défaillance constante du vouloir-dire, par cette renonciation à la phrase, au discours, nous mène bien loin de la France, de l’Europe, bien loin de tout peut-être, bien loin en tout cas du discours, et peut-être si loin que ces musiques sacrées du Tibet. Nous allons en entendre maintenant un exemple : Offrande à Makahala, par le chœur harmonique de l'université tantrique de Gyuto.

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C’était Offrande à Makahala, musique sacrée du Tibet, par les moines de l'université tantrique de Gyuto. Et nous allons conclure ce voyage au cœur de l’absence de Dieu, il faut bien qu’il soit absent pour qu’on l’invoque, en revenant là d’où nous sommes partis, c’est-à-dire au quatuor de Haydn, Les sept paroles du Christ sur la croix, que je me suis permis de «farcir», si j’ose dire, de toutes sortes d’autres choses puisque nous n’en avons pas entendu les mouvements centraux, qui étaient les paroles-mêmes du Christ sur la croix, «Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font», «Femme, voilà ton fils», «Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-Tu abandonné» ou «Père, je remets mon esprit entre Tes mains». Nous avons fait ce grand voyage dans d’autres défaillances du Père ou du Seigneur ou du Dieu, mais nous allons revenir, donc, à ce quatuor de Haydn et à son esprit que j’espère de n’avoir pas trop profondément trahi en entendant le dernier mouvement, terremoto: «Il se fit une grande obscurité à midi sur toute la terre». Voici le dernier mouvement du quatuor Les sept paroles du Christ sur la croix de Joseph Haydn interprété par le quatuor Tatraï.

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Ce tremblement de terre du XVIIIe siècle, comme celui de Lisbonne, c’était le dernier mouvement Il terremoto du quatuor à cordes opus 51 Hoboken 3 de Joseph Haydn, Les sept dernières paroles du Christ sur la croix.

Les traductions et le malentendu créateur

On a déjà assez de mal à suivre, s'il faut en plus s'accomoder des distractions du traducteur, et des défauts de relecture de l'éditeur!
Renaud Camus, Rannoch Moor, p.618

Fort bien, mais ce sont là des mots et des concepts, être, étant, essence, réalité, vérité de l'être en tant qu'il est, étantité, et j'en passe, sur lesquels ont été écrites des bibliothèques entières — je lisais récemment, à Paris, le dense petit livre de Barbara Cassin sur le poème de Parménide, Sur la nature ou sur l'étant, dont les trois quarts sont consacrés à des problèmes de traduction, justement […]
Ibid. p.644

La discipline philologique est pénible, mais elle donne souvent un certain plaisir, quand on s'aperçoit, par exemple, que le texte qui est reçu par tout le monde est évidemment erroné et que, grâce à l'examen des manuscrits ou du contexte ou de la grammaire, on retrouve la bonne leçon, ce qui m'est arrivé quelquefois avec Marc Aurèle, et aussi avec Ambroise. C'est une discipline utile au philosophe, elle lui apprend l'humilité: les textes sont très souvent problématiques et il faut être très prudent quand on prétend les interpréter. C'est aussi une discipline qui peut être dangeureuse pour lui, dans la mesure où elle risque de se suffire à elle-même, et de retarder l'effort de la véritable réflexion philosophique.
Pierre Hadot, La Philosophie comme manière de vivre, p.60

«La Nature aime à se cacher (phusis kruptesthai philei)» […] On peut ainsi voir toute une suite de sens nouveaux se dégager de trois mots énigmatiques, dont nous ne sommes même pas assurés de connaître le sens voulu par l'auteur. Il est possible en tout cas de parler de contresens créateurs, créateurs de sens nouveaux, puisque ces sens impliquent des concepts dont Héraclite ne pouvait même pas avoir l'idée. Cela ne veut pas dire que ces contresens soient créateurs de vérité.
Ce qui m'avait impressionné en 1968, c'est cette accumulation d'incompréhensions, d'interprétations fausses, de fantaisies allégoriques, qui s'étaient succédé tout au cours de l'histoire, au moins de la philosophie antique, par exemple l'histoire de la notion d'ousia, c'est-à-dire d'essence ou de substance, depuis Aristote jusqu'aux querelles théologiques des Pères de l'Eglise et des scolastiques. Quelle tour de Babel! Il est troublant de penser que la raison opère avec des méthodes tellement irrationnelle et que le discours philosophique (et le discours théologique aussi) aient pu évoluer au hasard des fantaisies exégétiques et des contresens.
Ibid., p.121
C'est fascinant, en effet. Finalement, il est probable que nous ne saurons jamais ce qu'ont réellement écrit les auteurs antiques, ce qu'ils voulaient véritablement nous transmettre. Et pourtant on continue à les lire, à les commenter. Quelle étrange obstination.

Marcheschi au musée Denys-Puech de Rodez.

Et donc j'y étais, non sans une vague appréhension et une sorte d'ironie intérieure (du type "A Dieu vat"), puisque j'accompagnais Rémi Pellet qui m'avait appris le vernissage et gentiment proposé de partager sa voiture tout en m'avertissant "C'est la première fois que je vais revoir Renaud Camus, l'atmosphère sera peut-être un peu tendue".

Par hasard (? ce point n'est pas très clair, mais sans importance), Jean-Paul Marcheschi a pris une chambre dans le même hôtel que RP, ce qui fait que nous le rencontrons dans le hall. Jean-Paul nous invite à venir prendre un thé au bar d'à côté, invitation que j'accepte tandis qu'RP préfère aller acheter un parapluie. — Je suis sûr qu'il va pleuvoir, il me faut un parapluie, je déteste me mouiller.
— Mais comme vous êtes bien élevé, vous abriterez les dames, et vous vous mouillerez quand même.
Plus tard, il pleuvra, et RP me dira avec satisfaction "J'avais raison" et je penserai "moi aussi".

Je prends donc un thé avec Flatters et cigarettes a-camusiennes (non mais). Il est pressé, il a rendez-vous dans dix minutes au musée, il est à Rodez depuis mardi, il me dit que tout le monde a été charmant, et que comme la conservatrice du musée était malade, il a pu visiter la ville sans cornac. Il a l'air très satisfait de ce qu'il a pu y découvrir.
Il me parle un peu du musée que j’ai vu en arrivant, une bâtisse de deux étages pas très grande mais bien proportionnée, avec de curieuses statues au niveau du haut des fenêtres du deuxième étage, des chiens dorés. Comme je sais que sont exposés des pétrés, je lui parle de la lumière (les pétrés selon moi ne donnent leur meilleur qu’à la lumière naturelle), il m’apprend que le musée n’est électrifié que depuis dix ans, et que le musée dispose d’un très bel éclairage naturel.

JPM file à son rendez-vous, RP arrive avec son parapluie. Nous gagnons le musée à pied.



La salle d’exposition fait tout l’étage. Le thème en est les bagnes de Cayenne. En face de l’escalier se trouve une première série de bagnards, couchés. Imaginez une série de silhouettes grandeur nature, dans ces poses torturées qui semblent naître de la cire, douze bagnards silhouettes blanches sur fond noir, arc-boutées ou bandantes, les bras souvent figés à l’équerre comme des poupées ou des mannequins dans un geste de défense ou d’imploration. Cela évoque parfaitement la souffrance, la douleur, et je ne sais si cela naît des tableaux, mais ce que je ressens le plus, au milieu de tous ces tableaux de bagnards, c’est la solitude infinie de chacun au milieu des corps de tous les autres. Est-ce parce que les bagnard ont taille humaine et qu’ils sont chacun enfermés dans les limites de leur tableau, dans la nuit de leur toile individuelle; ou est-ce parce que je ne peux imaginer cette condamnation, cet emprisonnement, que comme une immense solitude dans la promiscuité ?

A gauche se trouvent d’autres bagnards, debouts, à droite des pétrés. Je fais cette expérience si commune de la re-connaissance, ce sont les tableaux que je connais déjà qui me plaisent le plus, ils se distinguent des autres par je ne sais quoi d’amical, ils m’accueillent, pensée pour Proust et Bergson. C’est la première fois que je vois autant de bagnards d’un coup, je crois qu’ils n’étaient pas destinés à une telle présentation initialement, ils devaient être répartis dans les cellules même du bagne de Cayenne. «Faire masse» leur convient bien (à mon avis, d’autres personnes sont plus hésitantes sur ce point); comment donner à imaginer 52000 bagnards si ce n’est par le nombre, nombre cependant suffisamment petit pour qu’on puisse encore avoir la notion claire de l’individualité de chaque silhouette, individualité clairement marquée par la taille et la posture de chacune, individualité qui permet au tableau de renvoyer le spectateur à sa condition humaine et qui permet au spectateur de s'identifier au tableau: si nous étions bagnards, nous serions cela.

Dans la partie gauche se trouvent les pétrés. Ce sont des tableaux construits cire sur cire, c’est l’épaisseur de la cire, le nombre de couches de cire dans des teintes et des fluidités différentes qui constituent le tableau, ce qu’il y a à voir. C’est très étrange, je suis sûre qu’un pétré pourrait se retrouver à la poubelle: «Cette toile est fichue, elle est pleine de cire.»
Ce sont mes toiles préférées, elles sont très lentes à se dévoiler, elles demandent du temps et une lumière naturelle. C’est à peine nous qui les regardons, c’est plutôt elles qui viennent à nous, elles rayonnent doucement, elles nous atteignent, les détails se dégagent lentement. Elles me font penser aux icônes, ce sont des toiles qui invitent à la méditation, qui la provoque. Je suis très heureuse de voir les deux immenses pétrés que j’avais déjà vus dans l’atelier de JPM pendus sur le mur du fond du musée: le fleuve Maroni, je crois. J’aurais bien aimé les voir en plein jour, ce sera mon regret.

Des pétrés ont été abîmés pendant le transport, on dirait qu’on a appuyé des caisses lourdes dessus, il y a de profondes lignes dans la cire, le visage d’une madone est divisé en trois, un Christ en croix est marqué de plusieurs de ses indentations. Collection particulière, propriétaire(s) indigné(s) et surtout malheureux. Et pourtant, il me semble que ces outrages vieillissent les tableaux, leur donnent davantage de charme. Enfin bon, ça m’est facile de penser cela, ces pétrés ne sont pas à moi, ce n’est pas moi qui ressent l’impression de mutilation et d’irréversible que je sais que je ressentirais.

La conservatrice du musée fait un discours de présentation, je l’entends mal, certains amis de JPM le trouvent plutôt (voire tout à fait) nul et semblent très énervés par l’absence du maire, représenté par son adjoint. Il est vrai que ces deux-là (la conservatrice et l'adjoint au maire) lisent à peu près le catalogue édité pour l’occasion, mais enfin... Luc et là, et Jimmy Rodriguez, et Mme Lloan, et Madeleine Gobeil, et Renaud Camus (sans Pierre).
J’apprends qu’il y aura demain des lectures de Pascal Quignard, et que Jean-Paul (Bayol) sera là :
— Vous ne restez pas ? Pascal Quignard donne une lecture demain.
— Vous ne restez pas ? Jean-Paul Bayol arrive demain.
— Vous ne restez pas ? Moi qui comptais vous faire visiter la ville et ses environs...

Non je ne reste pas. Il fallait prévenir ! Le temps de me tromper de dessert et de décommander une soupe d’agrumes pour la remplacer par une poire, et je file.

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