13 janvier 2009 - La littérature doit être impersonnelle
Par VS, mercredi 14 janvier 2009 à 00:04 :: Antoine Compagnon 2009 :: #1260 :: rss
Le compte-rendu exhaustif est chez sejan.
Blanchot: s'il y a de la vie, il n'y a pas d'œuvre. Ecrire la vie: une naïveté. La vie ne précède pas la littérature.
Le langage est le non-moi, ce qui ne coïncide pas avec le moi.
Blanchot après 1940: "absence d'être". «Je me nomme, c'est prononcer mon chant funèbre».
cf. Brunetière: la littérature est impersonnelle. Blanchot note à propos de Kafka: Kafka remarque dans son journal qu'il est entré en littérature dès qu'il a pu substituer le il au je.
Blanchot: «Celui qui ne fait rien de sa vie écrit qu'il ne fait rien et voilà donc quelque chose de fait.»
Pourquoi des gens comme Virginia Woolf ont tenu un journal? Parce que la littérature fait peur. On conserve un journal pour garder un contact avec soi.
Amiel dit: le journal, c'est la méditation du zéro sur lui-même.
Le journal est un piège. Il donne l'impression d'écrire et de vivre alors qu'en fait on n'a ni écrit ni vécu. Blanchot parle de "paresse ocuppée» dans Faux pas.
Il y a un manque de sincérité dans le journal. Ecrire je suis seul suppose déjà un lecteur. Pour Blanchot, la littérature à la première personne est un paradoxe. Valéry trouve les Pensées de Pascal trop belles dans les formes: l'auteur ment.
Valéry: «il ne faut pas confondre l'homme qui a fait l'ouvrage avec l'homme qu'elle fait supposer.
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