Il [François Mauriac] nous a fait un peu de peine, écrivant de sa main à la fin de sa chronique que j'avais tapée, et nous le découvrons en lisant le Figaro littéraire:

Cette T.V. qui donne du prix, lorsqu'elle se tait enfin, au silence coupé de vagues propos. Il existe comme un charme de l'ennui que nous avions oublié…

Or, ce soir de grève, nous avions parlé littérature et sans trop nous forcer. Mais à y réfléchir, il a raison: s'il s'ennuie, je m'ennuie aussi, il nous faut faire des efforts pour parler. L'ennui, alors que nous avons le bonheur d'être ensemble!

Claude Mauriac, Les Espaces imaginaires, p.462 (13 avril 1963)
Je crois qu'ici, il faut comprendre "ennui" par "ralentissement".