Véhesse

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mardi 29 novembre 2011

Jean-Paul Marcheschi : s'offrir un tableau pour Noël

Samedis 3 et 10 décembre, à partir de 14H, à la galerie de Jean-Paul Marcheschi, 5-7 rue des deux-boules (un nom prédestiné (j'aime bien que la ville de Paris n'ait pas eu le puritanisme de la faire disparaître)) aura lieu une vente "privée" et à des prix exceptionnels.

Faites-le savoir autour de vous aux personnes intéressées qui depuis longtemps regrettent que "les Marcheschis" ne soient pas accessibles à leur bourse.

mardi 22 novembre 2011

Wolfsbohne de Paul Celan

Traduction rapide de l'article de Michael Hamburger paru en le 1er septembre 1997 dans The American Poetry Review.
Je ne traduis pas l'allemand.
… o Ihr Bluten von Deutschland, o mein Herz wird Untrugbarer Kristall, an dem Das Licht sich prufet, wenn Deutschland
Holderlin, "Vom Abgrund namlich…"

… wie an den Hausern der Juden (zum Andenken des ruinirten Jerusalem's), immer etwas unvollendet gelassen werden muss…
Jean Paul, "Das Kampaner Thal"

Leg den Riegel vor: Es sind Rosen im Haus. Es sind sieben Rosen im Haus. Es ist der Siebenleuchter im Haus. Unser Kind weiss es und schlaft.

(Weit, in Michailowka, in der Ukraine, wo sie mir Vater und Mutter erschlugen: was bluhte dort, was bluht dort? Welche Blume, Mutter, tat dir dort weh mit ihrem Namen?

Mutter, dir, die du Wolfsbohne sagtest, nicht: Lupine.

Gestern kam einer von ihnen und totete dich zum andern Mal in meinem Gedicht.

Mutter. Mutter, wessen Hand hab ich gedruckt, da ich mit deinen Worten ging nach Deutschland?

In Aussig, sagtest du immer, in Aussig an der Elbe, auf der Flucht. Mutter, es wohnten dort Morder.

Mutter, ich habe Briefe geschrieben. Mutter, es kam keine Antwort. Mutter, es kam eine Antwort. Mutter, ich habe Briefe geschrieben an - Mutter, sie schreiben Gedichte. Mutter, sie schrieben sie nicht, war das Gedicht nicht, das ich geschrieben hab, um deinetwillen, um deines Gottes willen. Gelobt, sprachst du, sei der Ewige und gepriesen, dreimal Amen.

Mutter, sie schweigen. Mutter, sie dulden es, dass die Niedertracht reich verleumdet. Mutter, keiner fallt den Mordern ins Wort.

Mutter, sie schreiben Gedichte. O Mutter, wieviel fremdester Aacker tragt deine Frucht! Tragt sie und nahrt die da toten!

Mutter, ich bin verloren. Mutter, wir sind verloren. Mutter, mein Kind, das dir ahnlich sieht.)

Leg den Riegel vor: Es sind Rosen im Haus. Es sind sieben Rosen im Haus. Es ist der Siebenleuchter im Haus. Unser Kind weiss es und schlaft.

21. Oktober 1959.

Notes du traducteur

"Wolfsbohne" est l'un des poèmes exclus par Paul Celan de son recueil "Die Niemandsrose" paru en 1963. A ce titre il ne pouvait faire partie de mes autres traductions de Celan, puisque même en Allemagne il demeurait inédit. Cependant, quand une copie des manuscrits de Celan me parvint il y a quelques années, je fus aussitôt porté à traduire ce poème-là — et non les autres brouillons ou fragments que j'avais également lus ni les autres poèmes achevés exclus du même recueil. Puisqu'un livre des poèmes rejetés ou réservés par Celan est aujourd'hui sur le point de paraître en Allemagne, son fils Eric Celan et son éditeur allemand Suhrkamp m'ont autorisé à publier une édition bilingue séparée de "Wolfsbohne."

Il est nécessaire de dire ici qu'en principe, je n'aurais jamais souhaité publier un texte dont Celan — ou tout autre poète que des circonstances extérieures n'auraient pas empêché de contrôler son propre corpus — n'aurait pas autorisé la publication. A travers les années je n'ai pu traduire qu'une fraction de l'œuvre publiée de Celan. C'est l'impact immédiat que "Wolfsbohne" a eu sur moi qui dans ce cas particulier a bousculé le principe.

Un autre point à prendre en considération est que, loin de supprimer ou détruire le manuscrit de ce poème, Celan prit soin de le conserver, comme il conserva d'autre part des poèmes moins achevés ou jamais terminés, maintenant sur le point d'être accessibles aux lecteurs du volume Gedichte aus dem Nachlass1. Bien plus, en 1965 encore il reprenait "Wolfsbohne", ajoutant ces lignes:
Unverlorene, Mutter, mit uns, den Unverlorenen, siegst du. Gerecht und Und mit uns Wahr und Gerade, um der versohnenden Liebe willen.
Non égarée, Mère, avec nous, les non égarés, règnes tu. Juste et Et avec nous Vrai et Droit pour préserver l'amour qui réconcilie.

Parce que ces lignes ne sont pas intégrées à ce qui aurait pu devenir une version ultérieure du poème mais ne l'est pas devenue, j'ai circonscrit ma traduction au texte dactylographié d'un seul tenant qui m'avait été tout d'abord envoyé, texte qui omet également l'ajout du lieu "in Gaissin" après "in Michaelovka". En avril 1963 encore, "Wolfsbohne" était inclus dans la liste que Celan destinait à Die Niemandsrose. Il devait précéder "Zürich, zum Storchen" dans la section I du livre.

"Wolfsbohne" a dû se révéler impubliable pour et par Celan en ce que, plus brutalement qu'aucun autre poème de la maturité, il exposait la blessure causée par la mort de ses parents en camp d'internement. Aussi longtemps que Celan crut ou espéra que cette blessure pouvait guérir — même après la mort, peu après sa naissance, de son premier fils François — le poème était encore publiable; et les phrases insérées plus tard, qui contredisent le "je suis égaré, nous sommes égarés" de la version de 1959, était une dernière et vaine tentative non pas de l'améliorer en tant que poème, mais de l'utiliser pour guérir cette blessure.

Dans presque tous les autres poèmes de cette période et de ses dernières années, Celan conserva "ses oui et ses non indifférenciés", s'appuyant sur des polysémies ou des ambivalences insolubles ou extrêmes pour incarner sa vérité toute entière. Si une version postérieure de "Wolfsbohne" avait atteint un stade aussi arrêté que celle de 1959, les "égarés" et "non égarés" auraient très probablement été fusionnés ou ils auraient maintenu l'équivoque dans l'ensemble du texte. D'un autre côté, si Celan s'était résolu à inclure la version de 1959 dans son livre, chaque critique responsable et assumant sa parole aurait dû y penser à deux fois avant de définir Celan comme un poète "hermétique" — ainsi que Celan croyait que je l'avais qualifié dans un compte rendu anonyme du recueil publié par le TLS2, et ce, en dépit de mes assurances répétées que je n'étais pas l'auteur de cet article. Ce malentendu troubla nos relations, au grand jour tout d'abord, puis de façon larvée jusqu'à la mort de Celan par suicide. Dans mon exemplaire de ''Die Niemandsrose'' il écrivit les mots «ganz und gar nicht hermetisch» — «rien d'hermétique ici».

Je ne mentionnerais pas de nouveau cette anecdote personnelle ici si elle n'expliquait pas, concernant "Wolfsbohne" inconnu de moi à l'époque, l'empressement avec lequel je traduisis ce texte et l'importance exceptionnelle à mes yeux d'un poème qui rend raison de l'insistance de Celan à relever de ce je-ne-sais-quoi qui est l'opposé de l'hermétisme. (L'auteur de l'article du TLS s'est avéré être un étudiant, bien trop tard pour panser la blessure infiniment moins grave d'une méfiance insurmontable d'une part, de l'exaspération d'autre part, entre personnes qui n'étaient que des amis.)

La brutale franchise de ce poème me dispense de l'exercice d'élucidation que par ailleurs j'ai cessé depuis longtemps d'être en mesure d'offrir aux lecteurs de l'œuvre de Celan. Plus clairement qu'aucun autre poème de Celan, antérieur ou postérieur, "Wolfsbohne" rend compte de la dépendance de la vie et de la mort qui fut le prix qu'il dut payer comme survivant. Ici l'ombre enveloppante du passé — la parenthèse qui compose presque tout le poème — est encadrée par l'évocation dépouillée et réitérée du présent et du futur du survivant, incarné dans l'enfant qui dort — même si l'imagination, bien entendu, tend à parcourir l'espace-temps dans lequel "passé", "présent" et "futur" peuvent n'être rien d'autre qu'une commodité lexicale conventionnelle. Il est probable qu'un grand nombre de pages sera écrit sur les implications biographiques, psychologiques, sociales et historiques de ce poème, mais non sans diminuer ni faire oublier ce que le poème élabore par son utilisation avare des mots nécessaires, par ses rythmes de voix hâchées, le squelette à nu de l'art de Celan. Si ma traduction respecte ces procédés, le poème parlera de lui-même.

Michael Hamburger, Suffolk, mars 1997


Note
1 : Poèmes tirés des archives, proposition de traduction personnelle.
2 : NdT: Times Literary Supplement.

samedi 19 novembre 2011

Procédure pénale : Juan Asensio reconnu coupable

Puisque Juan Asensio, qui tient soigneusement au courant son lectorat des développements de nos démêlés judiciaires depuis deux ans, et ce avec l'objectivité et la droiture qu'on lui connaît, paraît négliger la décision survenue jeudi dernier, je me vois obliger de continuer la chronique:


L'audition avait eu lieu le 6 octobre 2011, le jugement a été rendu jeudi 17 novembre:

Juan Asensio a été reconnu coupable sur chacun des chefs poursuivis, sauf celui pour lequel nous reconnaissions qu’il n’y avait pas délit, l’accès au club des lecteurs non réactionnaires de M. Pranchère (qui est un groupe ouvert: c'est par erreur que ce chef apparaissait ici).
Il est condamné au paiement d’une amende de 5.000 euros avec sursis, au paiement de dommages et intérêts. Remarquons que le procureur n'avait requis que 150 euros, un montant symbolique, s'adaptant par là aux revenus de Juan Asensio, chômeur en fin de droits aidé par ses parents. (Il faut savoir que les sommes réclamées lors du dépôt de plainte ne correspondent à rien d'autre qu'à l'application des textes, et aucunement à ce qui sera réellement réclamé à l'accusé s'il est reconnu coupable). Le tribunal est donc allé bien au-delà du réquisitoire, marquant par là sa réprobation.
Il est en outre condamné à publier le jugement pendant un délai de 3 mois sur son site.
L’exécution provisoire n’est pas ordonnée, ce qui signifie que l’appel d’Asensio suspendrait cette exécution.

La copie du jugement sera disponible dans deux ou trois mois et permetta de prendre connaissance de ses motifs.


***


Rappelons que la plainte n'avait aucun motif "littéraire", et qu'il ne s'agissait même pas d'une plainte pour "injures et diffamation" (qui ne serait pas du ressort du pénal): non, ce qui était en cause, c'était l'intrusion frauduleuse (i.e., selon le TILF, avec l'intention de nuire) dans un système automatisé de traitement de données ("STAD": en l'occurrence, un groupe fermé sur Facebook) et le vol de correspondance privée (et sa publication). Voir ici.

L'audition a été l'occasion de décrire le harcèlement que fait subir Juan Asensio à toute personne qui ne partage pas ses opinions ou qui trouve qu'il écrit mal ou qui considère qu'il est un butor.

Je rappelle les noms qu'Asensio a reconnu avoir utilisés sur Facebook: Pierre Seintisse, Hélène Ribeira et Jules Soerwein.


***


Enfin, à titre purement pédagogique, j'en profite pour expliquer une méthode utilisée par les "taupes" de Facebook. Les lignes qui suivent n'intéressent que ceux qui y ont un compte, elles seront à peu près incompréhensibles aux autres.

Un inconnu vous demande en "ami", et comme ses centres d'intérêt vous paraissent proches des vôtres, ou qu'il "partage" des amis avec vous, vous l'acceptez. Dès lors, il accède à l'ensemble des messages que vous publiez sur votre mur même si votre profil est très verrouillé pour les gens qui ne sont pas vos "amis".
Puis il désactive son compte FB, qui devient dès lors invisible, comme détruit (mais il n'est pas détruit: il suffit d'indiquer à FB qu'on veut récupérer son compte pour pouvoir le rouvrir, exactement dans l'état où on l'a laissé).

La taupe réactive son ou ses profils quelques minutes de temps en temps pour venir espionner les dialogues et activités des personnes qu'elle surveille. Entretemps, comme elle est la plupart du temps hors ligne, les personnes ont oublié qu'elles l'ont en ami. Il est très difficile de se débarrasser de la taupe, car il faut être en ligne au moment où elle réactive son compte et profiter de ces quelques instants pour la "supprimer de ses amis".

mardi 15 novembre 2011

Ce matin, dans le métro (la coïncidence m'a fait rire)

''In caelo testis meus, … conscius meus in excelsis'', Job, XVI, 20

cité par Yves Congar, ''Journal d'un théologien'', p.159






Note :
« Déjà maintenant, mon témoin est dans le ciel, Mon témoin est dans les lieux élevés. »
Explication le 21 mars 2015 : ce jour-là devait être rendu le jugement au pénal dans le procès contre JA.

samedi 12 novembre 2011

Venise l'hiver

«Mais pourquoi donc y aller à cette saison-là?» me demanda un jour mon directeur de collection, alors que nous étions attablés dans un restaurant chinois de New York avec ses mignons, ses jeunes poulains anglais. «Mais oui, pourquoi donc?» reprirent-ils en écho à ce bienfaiteur en puissance. «À quoi ça ressemble en hiver?» Je pensai leur parler de l'acqua alta, des nuances diverses de gris que l'on voit à la fenêtre quand on prend son petit déjeuner à l'hôtel, entouré de silence et du blême linceul matinal des visages de jeunes mariés; des pigeons qui, dans leur affinité sommeillante pour l'architecture, soulignent chaque courbe et chaque corniche du baroque de l'endroit; d'un monument solitaire à Francesco Querini et ses deux chiens de traîneau sculptés dans cette pierre d'Istrie de la même couleur, je crois, que ce qu'il vit juste avant de mourir lors de son périple maudit vers le pôle nord, lui qui écoute maintenant le bruissement éternel du feuillage toujours vert des Giardini en compagnie de Wagner et de Carducci; leur parler d'un courageux moineau perché sur l'aile dansante d'une gondole avec pour toile de fond une infinité moite rendue trouble par le sirocco. Non, me dis-je devant leurs visages veules mais avides, non, ça ne marchera pas. «Eh bien voilà, dis-je, c'est comme Greta Garbo nageant.»

Joseph Brodsky, Acqua alta, pp.83-84

mercredi 9 novembre 2011

Camus

L’adjectif camus présente en effet la particularité de ne pouvoir qualifier, pratiquement, qu’un seul substantif.

Vaisseaux brûlés, 1-3-8-2-1


CAMUS, USE, adj. et subst.
I. Adj. cf. camard I)
A. [En parlant d'une pers., de son visage; d'un animal] Qui a le nez (le museau) court et aplati.
Au fig., fam. Désappointé, penaud.
Rendre un homme camus. ,,Le réduire à ne savoir que dire.`` (Ac. 1835, 1878). ,,Il voulait faire le capable, on l'a rendu bien camus`` (Ac. 1835, 1878).
B. [En parlant du nez d'une pers., du museau d'un animal] Aplati, écrasé.

II. Subst. (cf. camard II)
A. Camus, camuse. Personne qui a le nez court et aplati.
B. Par dénomination vulg. d'animaux.
1. Camus, subst. masc. ,,Dauphin ordinaire`` (BESCH. 1845)[1]; ,,poisson du genre polynème`` (Lar. 19e, Nouv. Lar. ill.).
2. Camuse, subst. fém., arg. Carpe (qui a un rudiment de museau) (cf. ESN. 1966).


Je suis bien assuré que la cause que maintenant que je traite serait vidée en une seule parole de vérité évidente [Mt 7, 12]. Car il ne faudrait que dire à ceux qui forcent les consciences d'autrui: voudriez-vous qu'on forçât les vôtres? Et soudainement leur propre conscience, qui vaut plus que mille témoins les convaincrait tellement qu'ils en demeureraient tout camus.

Sébastien Castellion, Conseils à la France désolée (1562)

Notes

[1] Je viens de comprendre pourquoi les dauphins apparaissent dans les Églogues! (généralement accompagnés d'Orion ou de Gide (Urien))

mardi 8 novembre 2011

La vigueur d'un style soutenu par la protestation

J'ai découvert ainsi que le P. Thomas Philippe s'était conduit sans grandeur, avec une conception de la loyauté, de l'honneur, de la fidélité aux amitiés et à ce qu'on savait vrai, que je lui laisse et ne lui envie nullement. Il ne s'est pas contenté d'exécuter une mission qu'il n'aurait d'abord pas dû accepter, qu'on [ne] lui aurait même pas demandé s'il avait été l'homme qu'il devait être — car il il y a des choses qu'on ne demande pas à certaines personnes…; il a renchéri sur la condamnation romaine, il a épousé avec conviction des griefs qu'il savait ou avait su et devait savoir être faux. Il a, en plein chapitre réuni pou la visite, et devant le P. Chenu lui-même, accusé celui-ci de modernisme, de dévaloriser l'intelligence dans la théologie. Cela, je ne l'accepterai jamais. Je voudrais, sur mon lit de mort, au moment de paraître devant Dieu, avoir assez de forces et de lucidité pour attester solennellement, pour protester, pour dire que le P. Chenu a été condamné injustement, par une coterie misérable de gens médiocres, ignorants et sans caractère.

Yves Congar, Journal d'un théologien, p.53-54

dimanche 6 novembre 2011

Le grand nez des Bourbons

D'ailleurs Henri IV est décrit aussi comme le roi «des anciennes prophéties». Face aux croyances en l'imminence de la fin des temps, des textes, depuis le XIVe siècle, plaçaient en effet les espoirs de la chrétienté d'Occident dans le roi de France, le Nouveau Charlemagne, appelé à restaurer l'unité politique de l'Europe et à libérer Constantinople et les lieux saints avant de laisser son trône au Christ revenu sur terre. « Charles fils de Charles, de la très illustre filiation du Lys, ayant grand front, sourcils hauts, yeux allongés, nez aquilin, [et qui] sera couronné.» Les prénoms peuvent être changés, et le grand nez des Bourbons joue peut-être ici un rôle non négligeable: dans des pamphlets des années 1590, voici Henri IV présenté comme «ce roi de la fleur de Lys, au visage long, au grand nez, qui est appelé par les anciennes prophéties à la seigneurie du monde, ce grand roi qui nous a tant été promis».

Thierry Wanegffelen, L'Édit de Nantes, une histoire européenne de la tolérance (XVIe-XXe siècle), p.107

jeudi 3 novembre 2011

La médiation de la fenêtre

«Qu'on écrive donc un jour l'histoire de la fenêtre — de ce cadre étrange de notre existence domestique, qui est peut-être sa mesure véritable \[…]. Nos échanges avec l'espace lointain dépendent largement de la médiation de la fenêtre, au dehors il n'est plus que puissance, force supérieure, sans proportion avec nous, bien que d'une énorme influence —; la fenêtre, en revanche, établit un rapport, elle nous mesure notre part de cet avenir dans l'instant-même qu'est l'espace…»

Rilke à Baladine Klossowska, le 12 décembre 1920

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