Le thème de la complication extrême du droit français des affaires, des bâtons qu'il met dans les roues des entrepreneurs et des investisseurs, et des périls qu'il implique pour eux, est très présent chez Nobel à la fin de sa vie. Il le sera plus encore chez Sohlman après la mort du chimiste — mais alors il s'agira plutôt des droits de succession: tout, absolument tout, plutôt que le système français; la domiciliation à éviter à tout prix sera celle de l'avenue Malakoff qui avait pourtant offert à Nobel sa plus durable adresse, d'autant qu'il avait gardé possession de son hôtel parisien jusqu'à la fin de ses jours.

Renaud Camus, Demeures de l'esprit - Italie, Nord, p.19 (Fayard, 2012)