Agatha Christie suit son mari en Mésopotamie (lecture pour me délasser après les archéologues fou furieux de La Bible dévoilée).

« La vie vous est-elle douce ?
— Oui. L'est-elle pour vous ?
— Oui. Alors remercions Dieu ! »
Il s'assied à nos côtés. Un long silence s'installe, ce silence courtois des gens bien élevés qui est si reposant après la précipitation occidentale. Enfin, le vieillard demande son nom à Max. Celui-ci lui répond. L'homme réféchit à voix haute.
« Milwan, répète-t-il, Milwan… Quelle légèreté! Quel éclat! Quelle beauté!»
Il reste assi avec nous encore un moment. Puis il nous quitte, aussi calmement qu'il est venu. Nous ne le reverrons jamais.

Agatha Christie Mallowan, La romancière et l'archéologue, p.66 (Petite bibliothèque Payot 2006, paru en 1946)