En sortant Esplanade de la Défense, je remarque une grande affiche pour les livres Babel, la collection de poche d'Actes Sud. Un titre me frappe, à peu près au centre de l'affiche, Un été sans les hommes. Je pense à Tlön qui a défini un jour Actes Sud comme «l'éditeur préféré des filles», je vérifie machinalement le nom des auteurs en continuant de marcher sur le quai, je ne vois que des femmes (je marche, j'attrape les noms, je ne détaille pas l'affiche), et je me demande in petto pourquoi cette maison qui publie Histoire d'un Allemand, Gottland ou Le Voleur de Bible se concentre sur cette cible marketing.
C'est sans doute celle qui rapporte.

C'est une illustration moderne des mécanismes de la connaissance ésotérique: publicité pour ce qui est grand public, secret (ou discrétion) pour ce qui est réservé au petit nombre de ceux qui sauront trouver ce qui leur est destiné.