L'Encyclopédie caviardée

Grimm restera également silencieux et ne fera état de cette censure que beaucoup plus tard, écrivant en janvier 1771:

«Le coup le plus sensible et le plus funeste qui ait été porté à l'Encyclopédie est resté absolument ignoré du public, et c'est une anecdote assez intéressante et assez curieuse pour être considérée dans ces fastes ignorés des profanes. Je doute qu'on trouve dans l'histoire entière de la littérature, pour la hardiesse et la bêtise réunies, un trait pareil à celui que je vais rapporter. [… Le Breton] s'érigea avec son prote, à l'insu de tout le monde, en souverain arbitre et censeur de tous les articles de l'Encyclopédie. On les imprimait tels que les auteurs les avaient fournis; mais quand M. Diderot avait revu la dernière épreuve de chaque feuille, et qu'il avait mis au bas l'ordre de la tirer, M. Le Breton et son prote s'en emparaient, retranchaient, coupaient, supprimaient tout ce qui leur paraissait hardi ou propre à faire du bruit et à exciter les clameurs des dévots et des ennemis, et réduisaient ainsi, de leur chef et autorité le plus grand nombre des meilleurs articles à l'état de fragments mutilés et dépouillés de tout ce qu'ils avaient de précieux, sans s'embarrasser de la liaison des morceaux de ces squelettes déchiquetés, ou bien en les réunissant par les coutures les plus impertinentes. On ne peut savoir au juste jusqu'à quel point cette infâme et incroyable opération a été meurtrière; car les auteurs du forfait brûlèrent le manuscrit que l'impression avançait, et rendirent le mal irrémédiable. Ce qu'il y a de vrai, c'est que M. Le Breton, si clairvoyant dans les affaires d'intérêt, est un des hommes les plus bornés qu'il y ait en France…»

[…]
Ainsi, cet ouvrage, centre d'une histoire des idées, que nous considérons comme le monument du XVIIIe siècle s'avère un monument mutilé.

Jean Haechler, L'Encyclopédie - les combats et les hommes, p.353-356

Morceaux d'enfance

Livres reçus :

- Fantômette et le trésor du pharaon que je lis machinalement en rentrant pour me détendre
- Langelot et l'avion détourné

Ce besoin de reconnaissance impossible à étancher

J'aime l'amphibologie du mot "reconnaissance".
Ce matin, tombée sur quelques lignes qui résonnent avec certaine rumination camusienne. (Peut-on résonner avec une rumination? Hum…)
Camp-Long, jeudi 20 août 1959
[…]
Mon Dîner en ville dans toutes les librairies: 12e mille. Une pile de 7e remarquée lors de mon dernier passage a été remplacée (à deux tirages près par autant d'exemplaires du dernier tirage. Comment (et pourquoi?) cacherais-je ma satisfaction? Lu dans le dernier livre de Blanchot:

Les lecteurs sans indulgence risquent dêtre irrités en voyant cette Virginia Woolf qu'ils aiment, si éprise de succès, si heureuse des louanges, si vaine d'être un instant reconnue, si blessée de ne l'être pas. Oui, cela est surprenant, douloureux et presque incompréhensible. Il y a quelque chose d'énigmatique dans ces rapports faussés qui mettent un écrivain d'une telle délicatesse dans une dépendance si grossière. Et chaque fois, à chaque nouveau livre, la comédie, la tragédie est la même…

Toutes proportions gardées, je suis pareil et ne réussis pas à en avoir honte (si je n'ignore point le ridicule apparent, pour des tiers, d'une telle attitude). J'en ai souvent donné ici la raison: c'est parce que nous avons un irrémédiable complexe non seulement d'infériorité mais même d'inexistence…
Et cela me remet en mémoire ces paroles de mon père au sujet de maman:
— Elle m'écrit des lettres si gentilles. […] le vrai est que nous avons tous un complexe d'infériorité, que nous ne pouvons nous croire aimés. […]

Claude Mauriac, La Terrasse de Malagar - le temps immobile 4, p.441-442 (Grasset 1977)

Jacques de Bourbon-Busset

Paris, samedi 15 mai 1976.

Au cours de l'émission de Bernard Pivot, hier soir, Jacques de Bourbon-Busset, en présence de sa femme que nous apercevions derrière lui, a dit ceci qu j'ai été ému d'entendre: «Posséder beaucoup de femmes c'est avoir sous de trompeurs visages et corps différents toujours la même; aimer une femme et une seule, au long de nombreuses années, c'est aller de découverte en découverte. C'est découvrir en une femme, les unes apèrs les autres, toutes les femmes.»

Claude Mauriac, La terrasse de Malagar, p.313 (Grasset, 1977)

Chrétien Guillaume de Lamoignon de Malesherbes (1721 - 1794)

Dans ses mémoires, Mme de Vandeul, fille de Diderot, écrit: "M. de Malesherbes prévint mon père qu'il donnerait le lendemain ordre d'enlever ses papiers et ses cartons. Ce que vous m'annoncez là me chagrine horriblement; jamais je n'aurai le temps de déménager tous mes manuscrits, et d'ailleurs il n'est pas facile de trouver en vingt-quatre heures des gens qui veuillent s'en charger et chez qui ils soient en sûreté. — Envoyez-les tous chez moi, lui répondit M. de Malesherbes, l'on ne viendra pas les y chercher. En effet, mon père envoya la moitié de son cabinet chez celui qui en ordonnait la visite"1. Et Malesherbes de donner la comédie en se présentant officiellement chez Le Breton, muni d'une lettre de cachet, pour saisir des documents… se trouvant à l'abri chez lui. Ainsi l'essentiel est-il préservé: le privilège subsiste et les manuscrits sont soustraits à la saisie.
Diderot se sent déjà moins seul.
Courageux et admirable Malesherbes! Honnête Malesherbes conscient plus que quiconque du fouvoiement d'un pouvoir qu'il veut défendre contre lui-même, tant lui semble regrettable et maladroit cet étranglement de la liberté de diffuser la pensée que l'Eglise impose à la Monarchie. Clairvoyant Malesherbes qui écira: "Quand on voit des fanatiques, on peut prévoir qu'il y aura des sacrilèges".

Jean Haechler, L'Encyclopédie - Les combats et les hommes, p.143-144 (Les Belles Lettres 1998)


Nommé en 1750 par son chancelier de père directeur de la librairie, c'est principalement la censure qu'il assume dans un climat déchaîné où s'affrontent une littérature philosophique très exigeante de liberté d'expression, une réaction religieuse à fleur de peau, un Parlement jalous de prérogatives incertaines et contestées. Clairvoyant, Malesherbes ne méconnaît pas l'intolérance dont usent les Encyclpédistes face à leurs adversaires; sa sympathie pour le projet encyclopédique est aussi grande que l'est sa conviction de la nécessité de libéraliser la presse soumise à toutes les pressions; il aura été le véritable protecteur sans qui, selon le mot de Grimm, l'Encyclopédie n'eût vraisemblablement jamais osé paraître; comme l'écrit Ducros: "Par une étrange ironie du sort, le seul homme peut-être qui souhaitait pour son pays une presse vraiment libre était celui-là même qui avait pour mission de la surveiller." Son Mémoire sur la liberté de la presse est un texte majeur.

Bien qu'il tînt une des hautes fonction de l'Etat, il était de naturel simple, aimait les conversations de qualité en petit comité; ainsi réservait-il ses moments libres à l'intimité de Jaucourt, de Condillac ou de Mably. Mis à part quelques réactionnaires de petite venue, les jugements sur lui sont toujours extrêmement élogieux. Même Rousseau, pourtant si sévère dans ses Confessions, écrit à son sujet: "J'ai toujours regardé M. de Malesherbes comme un homme d'une droiture à toute épreuve. Jamais rien de ce qui m'est arrivé ne m'a fait douter de sa probité"2. Quand on connaît l'amicale et fidèle prévenance dont le directeur de la librairie a entouré Jean-Jacques, l'expression laudative est bien comptée. Cet homme courageux qui n'a jamais rien caché à son roi de l'état de son royaume, lui est resté fidèle jusqu'à la mort. Volontaire pour défendre Louis XVI devant le Tribunal révolutionnaire, il s'en acquittera avec une loyauté, un dévouement et une conviction que Fouquier-Tinville ne lui pardonnera pas. Il sera arrêté et condamné à mort comme conspirateur et ennemi de la Révolution; et avec lui sa fille et ses petits enfants, après une parodie de justice; le 3 floréal, il aura la douleur de voir rouler la têtes de tous les siens avant de présenter la sienne au bourreau; cet homme admirable montant les marches de l'échafaud en ratera une en raison de sa vue basse: "Mauvais présage: un Romain serait rentré chez lui!" lui prête-t-on comme dernière parole. Malesherbes fut une des figures les plus pures de son siècle.

Ibid., p.119-120



1Œuvres complètes de Diderot, ed J.Assézat et M. Tourneux, I, XLV.

2Jean-Jacques Rousseau, Confessions, II

Messaline contre Xantippe

Je passe à la bibliothèque prendre des livres sur L'Encyclopédie qui va être LE sujet de week-end.

Parmi ce que je ramène (le classique Que sais-je?, etc.), L'Encyclopédie - les combats et les hommes de Jean Haechler paraît vraiment bien, peut-être un peu décousu (il y a tant de choses à dire) mais absolument palpitant. Je me découvre un héros, le chevalier de Jaucour, qui a bel et bien écrit un quart de L'Encyclopédie à lui seul et dont je n'avais jamais entendu parler.

Au hasard de mon feuilletage, je tombe sur cela : je connaissais Sophie Volland, je ne connaissais pas Madame Diderot.
Messaline contre Xantippe

Déjà le 2 avril 1750, la servante d'un des voisins des Diderot avait déposé plainte pour avoir reçu plusieurs coups de pied de Mme Diderot qui lui avait en cogné violemment la tête contre la muraille. Cette fois-ci c'est La Bigarure qui publie en date du 3 décembre 1751 la chronique d'un pugilat qui se serait produit entre Mme de Puisieux et Mme Diderot. La première "effroyablement laide" et l'autre, "bien qu'une seconde Xantippe, aussi jolie que sa rivale est effroyable". Un jour donc, Mme de Puisieux aurait apostrophé dans la rue Mme Diderot: "Tiens, Maîtresse Guenon, regarde ces deux enfants, ils sont de ton mari qui ne t'a jamais fait l'honneur de t'en donner autant". Mme Diderot fonce: échaffourée violente, digne de l'Illiade, selon le chroniqueur. Dans l'impossibilité de leur faire lâcher prise, "il fallut jeter de l'eau froide sur les adversaires afin de les séparer" tandis que Diderot, pendant ce temps, restait silencieusement chez lui sans se montrer. On conçoit qu'exacte ou déformée, l'anecdote ainsi diffusée dut bien embarrasser le philosophe.

Jean Haechler, L'Encyclopédie - les combats et les hommes, p.123 (Les Belles Lettres, 1998)

Mes quatre souvenirs de Cavanna

Jeudi je passe à la bibliothèque de l'entreprise. Des Cavanna sont exposés sur le présentoir. Instruite par l'expérience (c'est ainsi que j'ai appris la mort de Robert Sabatier) je me tourne vers la bibliothécaire:
— En général ce n'est pas bon signe.
— Oui, il est mort, ç'a été annoncé ce matin.

Voici donc quatre souvenirs en hommage à quelqu'un que je pense avoir été d'une grande droiture.

- juillet 2003. Nous fêtons les dix ans de mariage d'un ami de terminale. Dans la chambre qu'il nous attribue, deux ou trois Cavanna à côté des Enfants modèles de Paul Thorez. Très peu de livres dans cette maison, j'en suis surprise, et beaucoup, énormément, de photos de leurs enfants, en très grands formats.
Je sors Les Ritals pour le feuilleter. (Aujourd'hui je dirais que ça m'a rappelé la voix de San Antonio, mais en réalité je ne me souviens pas vraiment. je sais que c'était une lecture entraînante, de celle qui vous entraîne avec elle.)

- Il y a cinq ou six ans, je l'ai croisé devant la brasserie Lipp. Il était vraiment très grand.

- Je me souviens de deux articles de lui dans Charlie Hebdo: l'un à propos de l'enterrement de Mitterrand à Notre-Dame, l'autre un an après septembre 2001. Je les ai retrouvés dans mes archives.
Le premier s'intitulait "Les Charognards", il était d'un anticléricalisme virulent et accusait l'Eglise de récupération (j'aurais plutôt accusé les socialistes d'hypocrisie, mais bon). Cela ne me gêne pas. L'anticléricalisme que l'on sent animé d'une violente colère m'a toujours paru "possible", il est possible de le comprendre, d'adopter son point de vue; d'une certaine façon il est possible d'être d'accord avec lui. Il oublie tout le bon pour ne focaliser que sur le mauvais, il est partial et injuste; mais il évite à ceux qui s'endormiraient trop vite dans le confort du "bien" d'oublier tout ce qu'on peut légitimement reprocher à l'Eglise. C'est une démangeaison salutaire.
(La colère, je la comprends. Ce que je ne supporte pas, c'est l'absence du sens du sacré. Réduire le monde à la dimension de l'homme m'est insupportable. Je ne supporte pas l'atteinte au sacré, y compris le sacré des autres, celui qui ne me concerne pas, que je ne comprends pas.)
A la fin de cet article, une phrase: «Arrête de chialer, Renaud, on va croire que tu es le père d'une de ses filles cachées.»
Le deuxième article revenait sur le travail des sauveteurs au World Trade Center. Il date de décembre 2002, je suppose qu'il a dû y avoir une commémoration à cette date. Il passe de la description à l'écœurement à la colère. Il termine par un adieu.
Fallait que je le dise

Difficile d'échapper aux images épouvantables des sauveteurs cherchant les corps parmi les décombres. Ces images de New York m'en ont rappelé d'autres, qui n'ont pas été filmées, celles-là, on ne filmait pas, alors, mais que j'ai vécues, j'étais en plein dedans. Ces images m'ont rappelé Berlin.

A Berlin, ça a duré deux ans. Ça dégringolait chaque nuit, avec, une ou deus fois par semaine, en plein jour, le «bombardement tapis» à grand spectacle. Plusieurs milliers de morts à chaque fois.

J'avais la chance — je dis bien la chance, car cela m'a évité l'Arbeitslag — de faire partie d'une équipe de tire-au-cul, de fortes têtes, de saboteurs, toutes nationalités mêlées, rebut des usines voué au déblaiement des décombres et à la recherche de ce qui pouvait se révéler encore vaguement vivant.

Nous partions à l'aurore, le ventre creux, entortillé de loques. Nous n'avions pas de casques, de masques, de lulls, de grues ni de camions. Juste nos mains, une pelle, une pioche. Et les lamentations tout autour, les cris, les sanglots, les maccchabées qu'on entassait, les encore pas tout à fait morts qu'on alignait sur la chaussée en attendant des brancardiers, jusqu'à la nuit tombée parfois.

Fouiller les décombres d'un bombardement, tâche quasi impossible autant qu'imbécile. Les gravats se hérissent de poutres, de portes, de meubles, tout ça enchevêtré, va chercher, toi! On entendait que ça gueulait, faiblement, sous quelque amas. Il fallait ôter d'abord les poutres et les ferrailles, à la force des bras, ça prenait des heures, les vivants souvent ne l'étaient plus quand nous parvenions jusqu'à eux.

J'ai vu, dans une cave transformée en abri, où une bombe, réglée pour n'expliser qu'après six ou sept impacts, merveille de la technique, avait terminé triomphalement sa course verticale: des morceaux sanglants collés aux murs de brique, au plafond crevé, on pataugeait dans la viande hachée mêlée aux lambeaux de vêtements…

J'arrête, je chiale, j'ai raconté cela dans Les Russkoffs, New York et ses parades à la con me le font remonter dans la gorge, j'étais dessous, j'ai eu de la chance. D'autres n'en ont pas eu.

C'était l'épouvante tous les jours, toutes les nuits, jour après jour, nuit après nuit. Qui bombardait? les Anglais, les Américains. Que bombardaient-ils? Des prisonniers de guerre français, russes, anglais, américains. Des déportés. Des Allemands, oui, un peu: femmes et gosses, les hommes étaient au front. Juste pour la terreur. Ah, mais, c'était la guerre! Bien sûr, Ducon. C'est aussi ce que disent aujourd'hui les terroristes et ceux qui les admirent.

Pour nous, les bagnards, les tire-au-cul, les réprouvés, pas de défilé avec bagpipes et oriflammes, pas même un merci… Ah, si, un jour, un vieil Allemand tout éperdu nous a fait spontanément un certificat, à Paulot Picamilh et à moi, attestant que nous avions sauvé sa vie et sa maison en flammes sous le bombardement. Plus tard, ça nous a sauvé la mise.

C'était la minute d'attendrissement du grand-père. A la niche, pépé. Bonsoir, m'sieurs-dames.

Cavanna dans Charlie hebdo du 18 décembre 2002

Alibaba 28



(28) 29 . Frau Kassim saß behaglich vor einem lodernden prasselnden Feuer, der Rücken auf ein sanftes Polster, den Ellbogen auf ein weiches Kissen von Flaumfedern gestützt. Sie hatte einen fein ausgezakten Halsfragen, schöne Puffärmel; auf dem mit blauem Sammet überzogenen Schemel ruhte einer ihrer Füße; das niedliche Pantöffelchen war sie geputzt wie ein Püppchen, und sie schien sich in diesem Prunk zu gefallen. Bald wedelte sie mit dem Fächer, bald rührte sie mit der Zange in der glühenden Asche und ergötzte sich an den sprühenden Fünkchen. Da trat ein Diener herein und meldete die Frau des Holzhauers bei ihr an. Sie runzelte die Angenbrauen: Es wäre doch ein Wunder, sprach sie mit herber Miene, wenn diese garstigen Hungerleider einen nicht immer plagten und mir wenigstens während der Nacht die Ruhe gönnten.

30. Sie kleben sich an einen an, wie die Kletten an die Fransen des Rockes, es sind wahre Blutegel. Vor solchen Flegeln sollte man die Tür mit Riegeln verschließen oder sie mit dem Besen fortjagen. Was haben diese Bettler wohl zu begehren ? Etwa ein Almosen? — Einen kleinen Sester, antwortete der Knecht. Einen Sester ! dachte sie bei sich, was haben denn doch die armen Schlucker zu messen? Das will ich wissen. Hätte ich nur etwas Pappe oder Leim. Sie stand von ihrem Sessel auf und ging in ein nahes Zimmer, fand aber nichts als den Stumpf eines Talglichtes; sie scheute dennoch nicht mit ihren zarten Fingern ein Klößchen Unschlitt inwendig an den Sester zu schmieren, und ließ dann der Schwägerin das Mädchen übergeben, sich heimlich schmeichelnd, daß einige Körnlein daran bleiben und ihr den Schlüssel zu diesem Rätsel liefern würden, ohne daß sie sich zu anderen Mitteln herabwürdigte.
Denn sie war eben so stolz von Charakter, als vorwitzig.
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