Réponse à un coup de blues d'Eudes, déposée ici en souvenir des heures heureuses du forum.

Le plus important dans la couverture de cheval, c'est le cheval. Evidemment, s'il vous manque cet élément essentiel... (et l'odeur du cheval. Mais bon.)

Si vous avez un marteau et un clou, pliez la couverture en quatre pour en déterminer le centre. Placez le clou au-dit centre, et clouez la couverture au plafond. Placez quatre livres très lourds sur la couverture de façon à lui donner la forme d'un tipi. Asseyez-vous devant, les jambes en tailleur, et fumez votre calumet les yeux mi-clos. Sans musique, le silence. Regardez la fumée. Essayez de faire des ronds de fumée. N'abandonnez pas avant de parfaitement maîtriser la technique. Puis sortez dans le monde et surprenez-le par votre maîtrise du rond de fumée.

Si vous n'avez pas de marteau ou de clou (ou si vous avez peur de vous taper sur les doigts), prenez du liquide vaisselle, de l'eau, une fourchette, des trombones. Pliez un trombone en forme de cercle. Fixez-le à la fourchette grâce aux autres trombones. Mélangez le liquide vaisselle et l'eau dans des proportions il est vrai toujours difficile à préciser (Là se reconnaît l'expérience. Mais vous avez le temps. N'ajoutez que très peu d'eau à la fois). Puis enroulez-vous dans votre couverture devant la fenêtre ouverte (s'il y a trop de bruits, choisissez une heure (relativement) silencieuse de la nuit) et faites des bulles de savon. Prenez votre temps. Regardez les enfler, se détacher, flotter, se poser sur les surfaces douces, éclater sur les surfaces dures... Soufflez doucement, fortement, des petites bulles, des grosses bulles, des énorMES bulles...

Dernière chose : songez à aérer votre couverture de cheval. Mettez-la au soleil, dans le vent (même pollué), dans la journée. Emmenez (oui, pas "emportez")-la sur les plages se poisser de sel et se charger d'iode. Elle n'en peut plus d'être enfermée.