Billets pour la catégorie Conrad, Joseph :

Vieux et expérimenté

Dans toutes les associations d'hommes, il s'en trouve généralement un qui, par l'autorité de son âge ou d'une sagesse plus expérimentée, communique à leur ensemble un caractère collectif. Quand j'aurai dit que le plus âgé d'entre nous était très vieux, extrêmement vieux — vieux de près de trente ans — et qu'il avait l'habitude de déclarer avec une vaillante insouciance: «Je vis de mon épée», je crois que j'aurai donné de notre collective sagesse une idée suffisante.

Joseph Conrad, Le Miroir de la mer, éd Sillage, 2005, p.232

9 octobre 1906 : la fin du monde

L'accueil fait à ce livre [Le Miroir de la mer] par ses pairs ne manqua pas de toucher Joseph Conrad et de le surprendre quelque peu, car, depuis dix ans qu'il était entré dans la carrière littéraire, il n'avait pas connu pareille bonne fortune. Il en marquait son impression, à sa manière quelque peu sarcastique, dans une lettre à son ami John Galsworthy, dès octobre 1906:

«Kipling m'écrit une petite lettre enthousiaste. Voici venir l'âge des miracles. L'âge du "Times Book Club" aussi. La fin du Monde s'annonce.»

G. Jean-Aubry, préface du Miroir de la mer de Joseph Conrad, p.23, éd Sillage (2005)
Les billets et commentaires du blog vehesse.free.fr sont utilisables sous licence Creatives Commons : citation de la source, pas d'utilisation commerciale ni de modification.