Je disais à propos de cette liste que jusqu'aux années 1920 je connaissais pratiquement tout et j'en avais lu entre un tiers et la moitié, mais qu'ensuite, la plupart m'étaient inconnus.
Etrangement, je n'ai connaissance de certains auteurs américains du XXe siècle que grâce à ce blog de tatouages.

Hier, j'ai donc découvert cela.
Je copie/colle la citation d'où provient ce tatouage: Who has never killed an hour? Not casually or without thought, but carefully: a premeditated murder of minutes. The violence comes from a combination of giving up, not caring, and a resignation that getting past it is all you can hope to accomplish. So you kill the hour. You do not work, you do not read, you do not daydream. If you sleep it is not because you need to sleep. And when at last it is over, there is no evidence: no weapon, no blood, and no body. The only clue might be the shadows beneath your eyes or a terribly thin line near the corner of your mouth indicating something has been suffered, that in the privacy of your life you have lost something and the loss is too empty to share.

Mark Z. Danielewski, House of Leaves
Qui n'a jamais tué une heure? Non de façon ordinaire ou sans y penser, mais délibérément: un meurtre prémédité de minutes. Cette brutalité résulte d'un mélange de capitulation, d'indifférence et d'une résignation telle qu'avancer jusqu'à ce que cela soit derrière vous est tout ce que vous pouvez espérer accomplir. Et donc vous tuez cette heure. Vous ne travaillez pas, vous ne lisez pas, vous ne rêvassez pas. Si vous dormez ce n'est pas parce que vous avez sommeil. Et quand enfin c'est fini, il ne reste aucune preuve: pas d'arme, pas de sang et pas de cadavre. Le seul indice pourrait être les ombres sous vos yeux ou cette ligne terriblement fine au coins de vos lèvres qui indique que quelque chose a été endurée, que dans l'intimité de votre vie vous avez perdu quelque chose et que cette perte est trop creuse pour être partagée.
J'ai cliqué sur le lien Amazon donné sur le site et ce qui m'a intriguée, ce sont ces quelques lignes de présentation qui racontent une légende:
Il y a quelques années, lorsqu'au début La maison des feuilles circulait de mains en mains, ce n'était rien d'autre qu'une masse de papier mal reliée, dont des parties émergeaient de temps à autre à la surface d'internet. Personne n'aurait pu anticiper la petite mais fervente clique d'admirateurs que cette histoire terrifiante allait bientôt susciter. Composée au départ d'une bizzarre collection de jeunes marginaux — musiciens, artistes tatoueurs, programmeurs, stripteaseuses, écologistes1 et d'addicts à l'adrénaline — le livre finit un jour par atteindre les mains des générations plus âgées, qui non seulement se reconnurent dans ces pages étrangement agencées, mais y découvrir également un chemin pour revenir dans la vie de leurs enfants qui leur étaient devenus étrangers.
Maintenant, pour la première fois, ce roman étonnant est disponible sous forme de livre, reprenant l'intégralité des mots colorés dans l'original, les notes verticales et les appendices deux et trois dernièrement ajoutées.
Ça sent le geek, il faut que je vois ce que c'est.





1 : !!