Biff a dix-huit ans, c'est un garçon intelligent, doux et coincé, Heidi a seize ans, un peu peste, un peu paumée. A la demande d'une amie de sa sœur, Biff tient compagnie à Heidi.

Il se mit à pleuvoir plus fort quand la préposée, sa capuche remontée, leur fit signe d'avancer et de monter sur le ferry. Ils sortirent de voiture parmi les bruits de moteurs qui ronflaient, de pneus qui crissaient et de portières qui claquaient. Instinctivement, Biff prit un livre.
— Ça porte malheur si tu n'en as pas, dit-il à Heidi. En cas de naufrage.
Il lui en offrit un mais elle secoua la tête et lui montra son paquet de cigarettes.
— Ça porte malheur si tu n'as pas ça.

Randy Powell, Embrasser une fille qui fume, p.197


Il se pencha vers elle et l'embrassa.
Elle rouvrit les yeux.
— Et alors ? dit-elle, en passant son bras sous le sien comme il recommençait à marcher.
— Et alors quoi?
— C'était comme lécher un cendrier ?
— Je ne sais pas, dit-il après un instant de réflexion. Je n'ai jamais léché de cendrier.

op. cité, dernières phrases du livre.

Ecrit en pensant à Skot.