La préface de Ilsetraut Hadot aux Consolations de Sénèque commence bien tristement :
Le genre littéraire de la consolation, si répandu dans l'Antiquité gréco-romaine a, autant que je sache, cessé d'exister à l'époque actuelle. Ce n'est pas un hasard: l'appel à la raison et à la maîtrise de soi en toutes circonstances est devenu tout à fait démodé1, et l'indulgence envers les faiblesses humaines, l'appel à l'étourdissement et à la drogue sous les formes les plus variées, prennent de plus en plus sa place.

Sénèque, Les Consolations, préface d'Ilsetraut Hadot, éditions Rivages poche.


Note

1 : Cf pour un bel exemple, B.H.Lévy, Les Aventures de la Liberté, Paris, 1991, p.57: "Il y a (chez Alain), c'est certain, toute une série de mots et de valeurs — la sagesse, la tempérance… — qui sont l'ordinaire de son discours, voire les article de son programme et auxquels on ne peut songer, de nos jours, sans avoir envie de sourire. Mais il y a des choses moins démodées…"