Billets pour la catégorie Hill, Reginald :

Ainsi en est-il des écrivains et de leurs fictions.

My heroine's terms of reference is mathematical, my hero's religious.
No theologian or mathemathician I have met provides a model here.
Yet, despite the above declaimers, it must be remembered that just as theologians and mathematicians use impossibilities, such as the square root of minus one or the transubstantiation of wine into blood, to express their eternal verities, so it is with writers and their fictions.
In other words, just because I've made it all up doesn't mean it is not true.

Reginald Hill, The Stranger House, fin de l'avertissement.

RIP Reginald Hill

N'apprendre sa mort que trois semaines après, par hasard, en essayant de comprendre ce que FB a fait des "anciens" groupes…
Je ne ferai plus un détour par W. Smith pour savoir si le dernier Hill est sorti…1
Je croyais qu'il avait soixante-cinq ans, je croyais avoir le temps… Je me suis réveillée cette nuit en comprenant que cela devait faire dix ans qu'il avait soixante-cinq ans, immuablement: j'avais oublié, comme d'habitude, de le faire vieillir au même rythme que moi. (Soixante-quinze ans, c'est tout de même jeune, non? Il aurait dû avoir dix ans de plus avant de mourir. Toujours cette impression qu'"ils" n'ont pas le droit de nous faire ça, pas le droit de mourir quand ils font partie du décor, quand nous comptons sur eux.)

Je m'étais dit qu'il deviendrait célèbre en France quand on y passerait le feuilleton télévisé anglais. Cela n'est pas arrivé — du moins pas encore.

Traduction à la volée à titre d'hommage de l'article du Telegraph. ((Finalement, en toute immodestie, je trouve que le compte rendu stylistique que j'avais donné ici est plus précis. Il lui manque les données biographiques.)
Hill se qualifiait lui-même d'auteur de romans policiers, mais son œuvre ne relevait en rien de la tradition du genre des durs-à-cuire. Son approche était cérébrale, ses intrigues labyrinthiques, ses descriptions aiguisées et ses dialogues richement rehaussés d'humour. Ses romans fourmillaient de notations pénétrantes et de plaisanteries farfelues.

C'est ce cheminement capricieux, joint au traitement sans concession des aspects les plus noirs du crime, qui a distingué Hill comme un auteur à part.

«Mais à ce mélange de l'amusant et de l'alarmant, notait HRF Keating, autrefois critique de romans policiers au Daily Telegraph, il apportait l'un des dons les plus précieux de l'écrivain de roman noir, le tressage d'une intrigue à la fois ingénieuse et crédible.»

Hill inventa la figure de deux détectives du Yorshire, le superintendant Andrew Dalziel et le sergent Peter Pascoe, dans son premier roman, A Clubbable Woman (1970)2. Plus d'un critique vit en eux des échos de Falstaff et Hal, tandis que Hill lui-même les décrivait comme une subtile variation du traditionnel couple Holmes-Watson. Mais, comme le remarqua Keating, aucun des deux n'est ni Holmes, ni Watson.
Au lieu de ce schéma, chacun des deux hommes apprend l'un de l'autre dans la confrontation permanente de leurs personnalités. «Ils se respectent, expliquait Hill à son collègue écrivain de romans policiers Martin Edwards, mais leurs points de vue divergents sont irréconciliables.»

Hill les reprit dans son roman suivant, An Advancement Of Learning (1971), qu'il tira de sa propre expérience de maître de conférence à l'université.
C'est dans ce second roman que Hill développa les prémices d'une relation appelée à durer entre les deux protagonistes, Dalziel, le poids lourd de la vieille école "droit-au-but-et-pas-d'histoire", contrastant avec Pascoe, poids léger diplômé de sociologie et libre penseur.

L'une des structures adoptées par Hill consiste à présenter les parties du récit dans un ordre non chonologique, ou à alterner les parties avec un roman supposé écrit par l'épouse féministe de Pascoe, Ellie, qui apparaît également dans les romans. En ajoutant un quatrième membre à l'équipe, le sergent homosexuel Wield, Hill emprunte un sentier qui serpente entre les valeurs libérales modernes et le bon sens terre-à-terre de Dalziel, qui adopte son officier plus jeune tout en lui assénant maintes plaisanteries brutales.

Parfois Hill choisissait un auteur ou une œuvre comme élément organisateur d'un roman donné: ainsi l'un de ses livres pastichait-il Jane Austen, tandis qu'un autre reprenait les éléments d'un mythe grec classique.
Sa nouvelle One Small Step (1990) — dédié «à vous, précieux lecteurs, sans qui écrire serait vain, et à vous, acheteurs encore plus précieux, sans qui la nourriture serait rare» — se déroulait en 2010, soit vingt ans dans le futur, et nous montrait Dalziel et Pascoe en train d'enquêter sur le premier meurtre sur la lune.
Ecrivain d'une énergie et d'une productivité prodigieuses, Hill a également écrit plus de trente autres romans sous les noms de Dick Morland, Patrick Ruell et Charles Underhill; la plupart d'entre eux ont été republiés sous son propre nom.
Sous le nom de Reginald Hill, cinq romans mettent en scène Joe Sixsmith, un noir ouvrier tourneur devenu un aimable détective privé dans un Luton de fiction. Hill a également écrit des nouvelles et des histoires de fantômes.

Reginald Hill était né le 3 avril 1936 à Hartlepool, dans le comté de Durham. Il était le fils d'un footballeur professionnel et à grandi à Caelisle. A l'école primaire de Stanwix, «j'écrivais sans arrêt» se souvenait-il. C'est par sa mère, qui dévorait les crimes de l'âge d'or du roman noir, que Reg découvrit ce genre.
Il réussit l'examen de passage des onze ans et au collège classique de Carlisle, il fut excellent en anglais, confirmant le soupçon qu'il nourissait depuis son plus jeune âge qu'il serait un jour écrivain professionnel.

Après le service militaire entre 1955 et 1957, il obtint une bourse pour Catherine's College à Oxford où il jouait au rugby; lors de son premier semestre il fut deuxième ligne avec un garçon dont le nom se prononçait "Dee-ell".
«Il me fallut quelques temps pour comprendre que le gars que j'entourais de mes bras dans la mêlée était la personne enregistrée sous le nom de "Dalziel". Plus tard, tandis que je cherchais un nom pour un flic du nord mal dégrossi, je me suis dit qu'il serait drôle de lui donner le nom de ce camarade qui appartenait à la classe moyenne sans aspérité. Quarante ans plus tard, nous sommes toujours amis.»
Diplômé de littérature anglaise en 1960, Hill devint instituteur puis donna des cours au collège de Doncaster avant de décider de devenir écrivain à plein temps en 1980.
Il a reçu de nombreuses récompenses, y compris des Dagues d'or et de diamant de l'association des écrivains de romans policiers3. En 1995 il remporta la Dague de diamant de Cartier de la CWA pour l'ensemble de son œuvre.
Son dernier roman avec Dalziel and Pascoe, Midnight Fugue, est paru en 2009.
Reginald Hill était marié depuis 51 ans avec Patricia Ruell. Il n'avait pas d'enfant.
Reginald Hill, né le 3 avril 1936, est mort le 12 janvier 2012.





1 : Enfin si: apparemment il reste un roman posthume à paraître.
2 : que je lus en 1987, début d'un engouement qui ne connut pas de déclin.
3 : Gold and Diamond Daggers from the Crime Writers’ Association.

Quelques faiblesses

'Nearly forgot your cream', he said lightly. 'Wouldn't like to think I was driving you off by not pandering to your fleshy weaknesses. I like a few fleshy weaknesses in my priests.'

Hollins sayd 'Just as I like small acts of generosity from my sinners.'

Reginald Hill, The Woodcutter, p.462

Concision

At the head of a fresh sheet of paper he wrote Chapter 97 in the same immaculate hand with wich he had inscribed Chapter 1 nearly forty years ago. Sometimes he looked back a trifle ruefully at his chosen title, A Brief History of the Phoenician People, but a delicate sense of irony prevented him from changing it.

Reginald Hill, The Woodcutter, p.377

Discipline olympique

They removed the outer brown paper with a synchronicity that would have got them into an Olympic synchronized paper-removing team, only to find themselves confronted by a substantial layer of clear plastic wrapping.

Reginald Hill, The Woodcutter, p.334

Grimper

Imogen said, "When Wolf and I used to go climbing together, he taught me, when you're working at a line of ascent, look for the most hazardous route, the closer to impossible the better. Then resist the temptations to try it if you can.'
'I'm sorry. I don't get that.'

Imogen smiled as if unsurprised.
She said, 'Wolf used to say that rock climbing wasn't about getting to the top, it was about falling.'
'Conquering the fear of falling, you mean?'
Imogen shook her head impatiently.
'Conquering the desire to fall', she said.

Reginald Hill, The Woodcutter, p.306

L'apprentie psychanalyste

It had come as a disappointment to her as student to realize that understanding the often irrational origins of common emotions didn't stop you feeling them.

Reginald Hill, The Woodcutter, p.276

Sagesse

Human beings are better at avoidance than achievement. When things are bad, don't look for a good to struggle to, look for something worse to struggle from!

Reginald Hill, The Woodcutter, p.324

Un roman policier intello

Est-ce parce qu'il est anglais, ou est-ce parce que c'est Reginald Hill, que l'on trouve de telles allusions tout naturellement glissées dans son dernier roman?
But they've done it once too often, and suddenly cops spring up all around as if someone had ben sowing dragon's teeth.

Reginald Hill, The Woodcutter, p.7



PS: pour mémoire, semaille de dents de dragon.

The Roar of the Butterflies, de Reginald Hill

C'est l'autre série de Reginald Hill: Joe Sixsmith, PI. Il s'agit d'un détective privé, chauve, noir, petit, la trentaine, devenu PI après la fermeture d'une des usines de Luton.

La trame de cette série est toujours la même: Joe est placé dans un environnement qui n'est pas le sien, il passe son temps à faire des gaffes, à dire ce qu'il ne faut pas dire, à voir ce qu'il ne faut pas voir, à ne rien comprendre et à construire une solution à l'intrigue qui bien entendu n'est pas la bonne. Mais grâce à la sérendipité (Joe est un dieu de la sérendipité), à sa gentillesse (il est si gentil que c'en est presqu'un handicap), à son chat, à son amie, à ses amis, il s'en sort toujours et nous obtenons la véritable solution à l'énigme.
Cela signifie que l'auteur a conçu deux solutions à l'énigme qu'il nous propose. Ça me plaît.

Dans le dernier paru, Joe se retrouve dans un club de golf extrêmement select.
Porphyry smiled and said, or rather whispered, 'Normally, yes, Joe. But golf sensitizes the hearing remarkably. You know the great Wodehouse, of course?'
'Wodehouse? Played for the Posh and Grimsby then went into the fight game?' hazarded Joe.
'Don't recollect that, though he was a man of great and varied talent. In particular he loved his golf and of course he wrote some of the funniest books in the language. In one of them he talks about a golfer so sensitive, he could be put off his stroke by the roaring of the butterflies in the adjacent meadow.'

Reginald Hill, The Roar of the Butterflies, p.62
Traduction à la volée:
Porphyre sourit et dit, ou plus exactement murmura :
— Normalement oui, Joe. Mais le golf affine remarquablement l'ouïe. Vous connaissez le grand Wodehouse, évidemment?
— Wodehouse? Celui qui a joué pour Posh et Grimsby avant de se convertir à la boxe?
— Je ne me souviens pas de ça, mais il était un homme de grand talent dans des domaines variés. En particulier il adorait le golf et par ailleurs il a bien sûr écrit quelques-uns des livres les plus drôles de la langue anglaise. Dans l'un d'entre eux il parle d'un golfeur si délicat qu'il pouvait être déstabilisé au moment de son stroke par le rugissement des papillons dans la prairie

A Cure for all Diseases, de Reginald Hill

Je lis Reginald Hill depuis vingt ans maintenant, et il est de plus en plus évident que l'intrigue policière l'intéresse de moins en moins. Ce qui l'intéresse, c'est la construction narrative, la structure de ses récits, les différentes techniques à employer pour varier les points de vue et instiller le doute dans l'esprit des lecteurs. Y a-t-il vraiment eu crime, est-ce vraiment le coupable qui a été arrêté, était-il l'unique coupable ou le "plus" coupable, à quelles tentations personnelles et pressions professionnelles peut faire face un policier?

Je pourrais découper des époques dans la production des "Dalziel & Pascoe Novel". Pendant les années Thatcher (surnommée "la femme ayant provoqué le plus de morts depuis Hélène de Troie" (en référence aux Malouines, je suppose)), chaque livre avait un thème: la vieillesse (Exit Lines), le racisme (Child's play), les roses (Deadheads), le sort des villes de mineurs (Underworld), etc.
Cette approche "sociale" a pris fin avec Underworld, quand Reginald Hill a mis son héros Pascoe et sa femme Ellie dans une situation impossible. Allaient-ils divorcer dans le tome suivant? Dès lors, la série a pris des nuances plus variées, beaucoup plus inattendues, flirtant avec le roman historique (reconstitution d'épisodes de la première guerre mondiale), le roman d'espionnage ou l'énigme purement littéraire.

Je regarde avec intérêt l'auteur se débattre avec les personnages qu'il a créés. Reginald Hill a choisi de faire vieillir ses personnages: ils se marient, trouvent l'âme sœur, ont des enfants. Dès lors, comment faire évoluer leur situation professionnelle? Ne serait-il pas logique que le brillant adjoint deviennent chef à son tour? Mais comment pourrait-il le faire dans l'ombre de son chef? Il faudrait qu'il soit muté (ce qui provoquerait la fin de la série) ou que le chef parte à la retraite, soit malade ou meurt. (C'est tout le problème des univers clos).

En ce moment, Reginald Hill explore ces différentes possibilités. Auparavant, il avait tenté d'introduire de la variété en faisant intervenir de nouveau personnages. Mais trop de personnages secondaires étoffés ne permet pas de faire évoluer correctement une histoire et il se trouve aujourd'hui empêtré dans trop de caractères ambitieux: lequel choisir, lequel faire évoluer, quand tous ont été attachants le temps d'un ou deux volumes?

Que penser du dernier livre paru? La lutte pour le pouvoir entre les deux héros éponymes de la série se dessine de plus en plus fermement, comment l'auteur va-t-il pouvoir continuer à écrire au milieu des chausse-trappes qu'il se dresse à lui-même?

Nul écrivain de roman policier ne met autant en évidence les contraintes formelles du roman policier… tout en conservant le bon sens et la rudesse du paysan du Yokshire.

Pour le plaisir de quelques mots de gallois

Le problème de la thèse de Florence, c'est qu'elle fait plus de six cents pages. Même si elle est imprimée recto-verso, cela consiste à se promener avec presque une ramette de papier sous le bras. Ce n'est pas très pratique pour lire en attendant le bus, debout dans une rame de RER ou de métro, en marchant, sans compter les dizaines d'autres occasions où un livre permet d'oublier qu'on attend.

Voilà un excellent prétexte pour emporter en plus de la thèse de Florence un livre de poche, un texte facile afin de pouvoir l'ouvrir et le fermer sans vraiment avoir besoin de se concentrer (parce que la thèse de Florence... J'attends les exemples de jurisprudence entre deux passages théoriques pour me reposer).

Prétexte dis-je, car l'esprit (du moins le mien) étant naturellement paresseux, je me retrouve à ne plus lire que le poche, abandonnant la thèse. C'est ainsi que j'ai passé une semaine plongée dans la série policière des Joe Sixsmith, de Reginald Hill.
C'est une petite série, quatre livres. (La grande série de Hill, c'est "Pascoe et Dalziel", qui est d'ailleurs devenue une série télévisée en Angleterre.) C'est l'histoire d'un ouvrier mécanicien de Lutton que les années Thatcher ont mis au chômage (Hill déteste Thatcher) et qui décide de devenir détective privé, au grand désespoir de sa tante Mirabelle.


Voici un passage qui va me permettre de copier une phrase en gallois dans ce blog. (Il n'y a pas de petits plaisirs.)
Le contexte est le suivant: de passage au pays de Galles, Joe Sixmith a l'occasion de sauver une jeune femme d'un incendie. Pour le remercier (et l'interroger), les notables du coin (les Lewis) l'invitent à dîner en compagnie d'un couple de riches Londoniens (Fran and Franny). Les Lewis dirigent une école privée. C'est la fin du repas.

«A bread pudding which wouldn't have made above two decent sandwiches was soon polished off. Then came coffee in an elegant silver jug, but Joe recognized the flavour as belonging to the supermarket instant he himself favoured. He piled in two sugars and an inch of cream and dranck it quick. He was beginning to feel seriously knackered and the sooner this evening was done, the better.
He waited for his moment, then coughed, wich was easy with his throat, and said, 'Time for me to be off. Still a bit achy from, you know, last night...'
Sounded like he was wanting to milk the applause, he thought.
'Of course, my dear chap. How inconsiderate of us to keep you so long,' said Lewis.
'No, that's OK. I mean, I've enjoyed it. Thanks for a lovely dinner, Mrs Lewis. And thanks everyone...'
For the second time that night he sought a good exit line. The quote from 'Men of Harlech' that had got him out of the Goat didn't quite fit there, but there was that other bit of Welsh Bronwen has used. ''Thanks for your company'', she said it meant.
He conjured up the memory of her voice and said clairfully 'Sugnwch fy nhetau, bachgen bach.'
He thought he'd got it just about perfect. Certainly everyone looked amazed.
Franny said, 'Joe, am I right, is that Welsh? My, my, you even speak the lingo. What a man of hidden talents you are.'
That hand on his legs again, this time unambiguously on the upper tigh. This rate of progress, it was definitely time to leave.
'So are we going to be let into the secret?' said Fran the Man. 'What does it mean?'
'Perhaps you should do the honours, Mr Sixsmith', said Lewis.
Maybe his book-earned Welsh didn't run to everyday conversation, thought Joe.
'Don't really speak the language,' he said to Franny. "Just a phrase I picked up earlier. It means, thanks for your company, something like that.'
'Well, I'm still very impressed', said the woman. 'All the time I've been coming here and I never picked up a word. Don't you think it's amazing, Leon?'
'Indeed I do,' said Lewis. 'Mr Sixsmith, I compliment you on the excellence of your ear'.
Wain stood up so abruptly he knocked his chair over.
'You're not going to tell him, then?' he demanded. 'You're going to wait till he's gone, then have a quiet little chuckle at his expense?'
'Owain, that's enough,' thundered Lewis in a voice wich probably had the sixth form trembling and the first form wetting themselves. But it had no effect on his son.
'You disgust me, you know that?' said the youth, suddenly sounding more mature than his father. 'Mr Sixmith, someone's been playing a joke on you and my father obviously thinks it would be funny to let it happen again. But if you spend all your life with children, what's how you end up —childish— isn'it?'
'Sorry?' said Joe.
'What you said doesn't mean anything like thanks for your company,' said Wain. 'What it actually means is Sucks my tits, little man.' »

Singing the Sadness, de Reginald Hill, p84.
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