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Billets pour la catégorie Kleist, Heinrich von :

mercredi 12 mars 2014

La joie

— l'homme peut être un héros dans la peine — il n'est divin que dans la joie...

Kleist, Penthésilée, p 75 traduit par Julien Gracq (José Corti)

mardi 11 mars 2014

Un hérisson

Une langue de toute beauté. Je n'en reviens pas que l'on puisse obtenir cela en traduisant.

LE CHEF . Une nouvelle charge fulgurante de ces harpies venait de disloquer les Etoliens, et les rejetait par vagues sur nous, les Myrmidons, qui tenions ferme. Nous essayons de les rallier, — le tourbillon nous repousse loin de la bataille, et quand nous arrivons à nous accrocher au terrain, nous nous trouvons coupés du Pélide. On l'aperçoit de loin, au milieu d'un hérisson de lances, qui se dégage de la nuit du combat, descend pied à pied la pente d'une colline et cherche à nous rallier; déjà on le hèle avec des cris de joie — mais les cris se figent dans notre gorge. Son quadrige vient de se bloquer au bord d'un précipice ouvert: leurs yeux plongeant à pic dans l'abîme, on voit les quatre bêtes se cabrer d'un bond sur le ciel. Et les coups de fouet ont beau pleuvoir, les bêtes se renversent, s'écroulent en embrouillant les rênes — chevaux et char s'entortillent comme un peloton — et le fils des Dieux avec son attelage est pris comme dans un filet à sardines.

Kleist, Penthésilée, traduit librement par Gracq à la demande de Jean-Louis Barrault, pour en faire une pièce "jouable" (José Corti, 1954).

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