Il consacra ainsi son testament philosophique à Paul Valéry […]. Dans les remarques et dans les vers de ce «penseur sans foi», Löwith avait vu le reflet de sa propre image et, au-delà, le doute qu'il avait élu, depuis toujours peut-être, comme l'étoile polaire de sa recherche. Il avait trouvé chez Valéry cette question qui […] aurait pu lui servir d'emblème: «Est-il possible de vivre et d'agir humainement sans croire à quelque choses et espérer en quelque chose?1».

Préface de Enrico Donaggio à Max Weber et Karl Marx de Karl Löwith (1932), p.23 - traduction de Marianne Dautrey - Payot 2009.



1 : K. Löwith, Paul Valéry. Grundzüge seines philosophischen Denkens, in Sämtliche Schriften, vol. IX metzler, Stuttgart, 1986, p309.