Synthèse en trente secondes (exercice de concentration recommandé, paraît-il).


L'Europe n'est plus chrétienne (et surtout plus catholique) car une rupture anthropologique, commencée en 1965, a eu lieu: la société ne partage plus les valeurs que l'Eglise, au nom de la loi naturelle, a érigées depuis Vatican II en principes non négociables, valeurs articulées autour du sexe et de la famille: pas de divorce, pas de contraception, pas d'IVG, pas de PMA, pas d'homosexualité.
Aux USA ces valeurs sont défendues par les protestants évangéliques qui sont également contre le contrôle des armes et contre l'immigration, ce qui facilite leur agrégation politique autour du parti républicain.

A l'inverse, l'Eglise catholique défend le droit du faible et de l'immigré. L'Eglise est donc contre la libération des mœurs et pour la protection des plus faibles.
Cela fragilise la société française car aucun parti politique n'a adopté la même position que l'Eglise sur ces deux pôles: l'extrême-droite est indifférente à la libéralisation des normes sexuelles mais se bat contre l'émigration tandis que la gauche (et ce qui fut les chrétiens démocrates, disparus du paysage) favorable à une politique d'accueil rejette les normes sexuelles et familiales imposées par le discours ecclésial.

Par ailleurs, chaque fois que la Cour européenne est appelée à trancher une question tenant au religieux, elle trouve des solutions qui désacralisent les signes religieux en en retenant le caractère culturel (la croix simples bouts de bois, le pastiche de la Cène ouvrant droit à un préjudice moral individuel (et non relevant du blasphème)), accélérant la sécularisation de la société.