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Par VS, mercredi 18 novembre 2009 à 17:13 :: Valéry, Paul
Une fois qu'on s'est assis sur sa Conscience, elle prend la forme d'un pouf.
Correspondances à trois voix, Paul Valéry à Louÿs le 23 mars 1919
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Par VS, mercredi 18 novembre 2009 à 17:13 :: Valéry, Paul
Une fois qu'on s'est assis sur sa Conscience, elle prend la forme d'un pouf.
Correspondances à trois voix, Paul Valéry à Louÿs le 23 mars 1919
Par VS, mardi 17 novembre 2009 à 00:39 :: Valéry, Paul
[…] nous n'avons […] jamais pu causer sérieusement. (C'est-à-dire pendant vingt-cinq à trente-cinq cigarettes.)
Correspondances à trois voix, Valéry à Louÿs le 23 mars 1910
Par VS, lundi 16 novembre 2009 à 23:50 :: Valéry, Paul
J'essaie de me reposer. J'ai apporté quelque travail, comme Monsieur Ubu portait sa conscience dans sa valise. Mais il n'est pas à croire que je ferai autre chose que fumer et ne pas être. Du moins, ce genre de néant sera l'objet de mes efforts — comme le néant est en général l'objet de tous les efforts.
Paul Valéry le 22 juillet 1917, in Correspondances à trois voix
Par VS, vendredi 13 novembre 2009 à 11:52 :: Valéry, Paul
Parapapa, Parapapa, Poum, Poum / Tilalilalalatiti-mi-pa-hum, parapapa
Valéry à Louÿs, le 7 février 1895, in Correspondances à trois voix
Par VS, vendredi 13 novembre 2009 à 11:35 :: Valéry, Paul
En vérité, l'immense m'embête — […] Je songe parfois que ma tasse de café où s'évanouit un morceau de sucre est plus digne de réflexion que le déluge, même du temps qu'il était universel…
Paul Valéry, in Correspondances à trois voix, Gide-Louÿs-Valéry
Par VS, lundi 9 novembre 2009 à 18:03 :: Valéry, Paul
Tœdium genuit Flaubert qui genuit Cladel qui genuit Tœdium1. Palingénésie.Et je comprends les deux, et je suis d'accord avec les deux. Et je comprends le désespoir de Louÿs, ne trouvant pas en Valéry l'assurance de la valeur de l'art auquel il a consacré sa vie, et je comprends la légère indifférence de Valéry, son léger dédain.
Le succès de Flaubert tient en partie à cette idée monstrueuse et blasphématoire qui s'est dégagée de lui: qu'avec du travail, on fait quelque chose de rien et qu'avec des préceptes, on construit des monuments éternels, éternellement adorables.
Avec des mots bien arrangés, on fait un temple, une casquette, un massacre…! A l'époque antédiluvienne de Zola, des écrivains croyaient sincèrement faire une gare, un accouchement, une procession…
La prose de Flaubert fait songer à un malade qui vit de régime. Pour lui, manger est un problème, pisser un problème, dormir un autre problème. La somme de ces soins ne fait pas un être intellectuel désirable.
[…]
La vision de Flaubert est celle de son concierge. Traduit en peinture c'est Gérôme, Rochegrosse. Après tant d'efforts, nous voyons, mais ce que nous voyons, ce n'est pas un aspect inédit des choses, c'est ce qu'il croyait être la réalité, id est la vision moyenne des choses. Il fait voir enfin ce qui nous importe le moins.
Correspondances à trois voix, Gide-Louÿs-Valéry, p.1321