James Joyce jetait des mots dans des carnets au fur à mesure de ses lectures. Il les barrait quand il les utilisait dans ses manuscrits.

Le travail sur les carnets de Finnegans Wake consiste donc à :
- déchiffrer l'écriture de Joyce ;
- retrouver dans Finnegans l'endroit où est utilisé le mot barré (parfois il n'est utilisé que dans les brouillons et n'apparaît pas dans la version finale) ;
- si possible retrouver ce qu'était en train de lire Joyce à partir des mots déchiffrés (ce qui permet de valider et consolider le déchiffrage d'autres mots alentours — et de savoir ce que lisait Joyce, retrouver un peu de sa vie, essayer éternellement de saisir la création se faisant).

Parfois la source est indiquée en clair dans le carnet:
— Parfois on a de la chance. Par exemple, quand il était à Saint-Malo, Joyce a noté la cote des livres qu'il empruntait à la bibliothèque dans son carnet… Malheureusement la bibliothèque a été bombardée en 1944.



Retranscription des explications de Daniel Ferrer.