Billets qui ont 'blog' comme mot-clé.

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Pour ceux qui n'arrivent pas à s'y mettre cela vous aidera peut-être.




Ce qui s'incrirait sans faiblir dans ce projet, dont je me suis demandé un moment s'il s'agissait du Gorafi. (En fait non: un poisson d'avril).
Et un problème de math pour ceux qui s'ennuient (via Proustonomics).

Wolfgang Hernndorf

Mercredi, Lisa lisait un gros livre, Sable. Je n'avais pas noté l'auteur très précisément, me disant qu'internet le retrouverait sans problème. Le soir venu, je cherche sur amazon.de. Impossible de mettre la main dessus, zut.

Aujourd'hui, je me suis souvenue des détails que Lisa m'avait donnés sur l'auteur: ayant appris qu'il avait un cancer, il avait produit coup sur coup quatre livres en quatre ans, alors qu'il n'en avait encore écrit qu'un avant que sa maladie ne soit diagnostiquée. Ils étaient devenus des best-sellers en Allemagne (in petto, cela m'a fait frémir: le Marc Lévy allemand?)
Il avait écrit Arbeit und Struktur, un blog dans lequel il expliquait sa façon de travailler et la discipline qu'il avait mise en place (c'est devenu un livre). Quand il s'était senti décliner, il s'était suicidé. (Tout ceci sous réserve d'inventaire, cela m'a été expliqué en allemand et je le comprends tant bien que mal).

Forte de ces souvenirs, j'ai cherché de nouveau: Wolfgang Herrndorf, Arbeit und Struktur. Et le livre, c'était Sand, j'ai dû traduire instinctivement en pensant trop à Dune pour me rendre compte de ma transcription.
Ce livre n'est pas traduit en français.


Finalement, je sens que je vais beaucoup parler des livres que je n'ai pas lus. C'est tellement plus rapide.

Les procès de Juan Asensio

Un commentaire à la suite du précédent billet me fait penser qu'il est temps de donner quelques explications factuelles. Je vais essayer de faire court et chronologique, de donner quelques lignes directrices pour comprendre les divers billets concernant les procès contre Juan Asensio.


1/ La plainte au pénal pour accès frauduleux dans un STAD[1] et atteinte au secret des correspondances

La plainte a été déposée début septembre 2009 par Jean-Yves Pranchère.
J'ai été appelée à témoigner le 15 septembre 2009.
Le 21 septembre 2009, l'hébergeur Blogspirit a mis quatre billets de Juan Asensio hors ligne. Celui-ci a aussitôt été persuadé que j'étais à l'origine de la plainte. Il m'a écrit dans son style habituel et a écrit à des proches non blogueurs.
Le 21 septembre, nous avons découvert l'une des fausses identités d'Asensio, Pierre Seintisse, dont il se sert pour espionner les profils FB[2].
Le 10 octobre 2009, je porte plainte à mon tour, devant me rendre à l'évidence: Juan Asensio est si aveuglé par son ressentiment à mon égard qu'il ne peut concevoir que je ne sois pas à l'origine de la plainte contre lui et la mise hors ligne de ses billets.

Notre plainte est reçue: le parquet poursuit Juan Asensio. Cela devient une affaire pénale.
Le 18 juin 2010, Asensio fait l'objet d'un rappel à la loi. Le tribunal lui propose d'en rester là s'il reconnaît ses torts. Juan Asensio refuse.
L'audition a lieu le 6 octobre 2011, il est reconnu coupable le 17 novembre 2011.

Juan Asensio fait appel, nous attendons la prochaine audition (date non fixée pour l'instant).


2/ La plainte pour injures et diffamation

En mars 2010, Emmanuel Regniez publie une phrase sibylline (une citation de Lautréamont) sur son mur FB pour désapprouver que des amis/connaissances (je ne sais) publient sur leur blog une interview d'Asensio.
Juan Asensio furieux pond un billet violent et s'en prend au passage à Jean-Yves Pranchère et moi-même puisque nous sommes des amis de Régniez (c'est notre seul tort dans cette affaire).
Il tente d'entraîner dans sa querelle Pierre Jourde.
Bref, tout cela nous paraît bel et bien une tentative d'intimidation internautique envers nous suite à notre plainte de l'automne précédent.
Emmanuel Régniez, Jean-Yves Pranchère et moi-même décidons de porter plainte pour injures et diffamation.

Malheureusement, nous manquerons de précision et serons déboutés sur la forme, pour ne pas avoir distingué les injures de la diffamation. L'affaire ne sera pas jugée sur le fond.
Voir ici les arguments de l'avocat de Juan Asensio, qui permettent de se faire une idée assez juste du style d'Asensio et des raisons de notre plainte.


3/ La plainte pour usage abusif de tags (métabalises)

Juan Asensio prend l'habitude de taguer les billets les plus divers avec nos noms, ce qui fait que Google associe nos noms aux mots et images les plus désagréables.
Je cite comme exemple, parce qu'il est représentatif et parlant, celui d'un billet sur Matzneff contenant un panneau de signalisation avec deux personnages en position obscène ou érotique (à votre guise). Lorsqu'on tape mon nom dans Google, cette image y est associée. La preuve ici.

Le but de Juan Asensio est bien de faire remonter nos noms associés à des insultes en tête de Google (agir sur le Google rank), c'est une stratégie qu'il a souvent employée en s'en vantant (voir le passage Valérie Scigala publiquement ridiculisée, son blog relégué, etc, etc).
Il s'agit de "google bombing", pour ceux qui connaissent le terme.

Décidés à ne pas nous laisser intimider, nous portons plainte de nouveau.
Ce fut jugé une première fois en octobre 2010, les juges nous avaient alors déboutés sans donner d'explication réelle.
Nous sommes allés en appel, c'est à cet appel que ce rapporte le jugement rendu le 21 novembre 2012 qui nous condamne aux frais irrépétibles (les frais d'avocat engagés par Juan Asensio et Blogspirit).
Les juges n'ont pas donné de réponse sur le fond (pour le dire en terme geek, ils n'ont pas jugé de la légalité d'un google bombing pour une personne privée, autrement dit quelqu'un qui n'est pas un personnage public).

Il reste à décider si nous allons en cassation.


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PS: concernant la haine de Juan Asensio à mon égard, vous trouverez ici un point de vue extérieur qui vous permettra de comprendre également la haine d'Asensio envers Renaud Camus.


PPS: En repensant aux dernières péripéties / gesticulations asensiennes, je me demandais pourquoi cela m'affectait si peu.

Je crois que j'ai compris, j'ai saisi le moment cathartique: c'est le moment des dépositions au tribunal, cette après-midi où Juan Asensio a menti froidement à diverses reprises sur divers sujets.

Il est très différent de mentir devant quelqu'un qui ne sait pas la vérité, chez qui vous faites naître l'impossibilité de décider ou en qui vous implantez une fausse certitude; ou de mentir devant quelqu'un qui sait que ce que vous dites est faux, que vous êtes en train de mentir devant lui et qui sait que vous savez qu'il le sait.

Nous sommes en général sans défense devant un menteur, parce que notre éducation nous a appris qu'il ne fallait pas mentir — ce qui ne nous empêche pas de le faire, mais alors si possible de façon indiscernable, en espérant que la personne en face ne l'apprendra jamais. Nous envisageons rarement le cas de quelqu'un qui mente frontalement, en sachant que nous le savons et que (espère-t-il, c'est son pari) nous ne pourrons rien prouver.

Parole contre parole. Cette fourberie frontale peut rendre fous ceux qui ne supportent pas de ne pas avoir l'occasion de démontrer ce qu'ils avancent, ceux qui de façon plus romantique que juridique supposent que la bonne foi est un argument suffisant devant un tribunal.

Moi, cette fourberie m'a soulagée. Ce mensonge, ces mensonges, étaient la preuve que Juan Asensio savait parfaitement qu'il avait tort. C'était un aveu.
Sinon, pourquoi mentir?

Notes

[1] système de traitement automatisé de données (en l'occurrence un groupe fermé sur FB)

[2] Voir ici. Remarquez l'adresse mail utilisée: c'est celle de Ludivine Cissé que "Pierre Seintisse" s'est appropriée.

Retour sur quelques blogs

J'ai déjà cité certains, je récidive :

  • dans les blogs givrés (je veux dire obsessionnels, mono-maniaques) :

. celui-ci consacré essentiellement à Mariette Lydis (et Montherlant);
. celui-ci à Gide;
. Norwitch à W.G. Sebald mais pas que, comme le prouve la liste de droite. Blog géographique, blog de lieux.

  • ludique (l'auteur de la citation du jour est quelque part dans le nuage à droite) :

. emm. & m.

  • littéraires avec éditeur québéquois

. Antoine Bréa (dont sa traduction de Dante)
. Emmanuel Régniez (parution à venir (le 6 mars?))

  • ceux que j'ai cru perdus :

. Touraine sereine, le blog de GC (Guillaume Cingal);
. Images volées des temps enfuis, le nouveau blog de Bernard Alapetite, qui apparaît à plusieurs reprises dans Kråkmo. [1].

  • un "classique" (vieux blogueur) que je n'ai jamais cité ici :

. la page de Pierre Cormary. Je mets le lien vers un billet sur Houellebecq parce que j'aime beaucoup la phrase «C'est le chauffe-eau qui a commencé», mais évidemment, ceux qui suivent mes diverses tribulations comprendront ma tendresse pour cette sobre illustration.

Et toujours mes favoris (ne soyez pas jaloux), Fine Stagione et Weimar.

Notes

[1] 30/12/2012 : ce blog a disparu, mais vous pouvez retrouver son successeur ici

Quelques sites et blogs

Un billet paresseux pour indiquer d'autres blogs, d'autres lieux...


autour d'un auteur :

  • Sebald, Hilberg, la mémoire, Claude Simon : Norwitch (d'étranges résonnances avec les cours de Compagnon de l'année dernière. Ce billet par exemple en est sans doute une bonne illustration, ou démonstration, ou résumé.)
  • Jean-Jacques Rousseau (plus exactement : le blog qui accompagne le projet théâtral de représenter Les Confessions]

autour des livres

- des photos de livres
- des photos de bibliothèques
- un blog de bibliophile au sens large (l'imprimerie, la reliure, les ventes aux enchères, les statistiques du marché du livre ancien, etc)

- entre les deux, s'attachant aux auteurs oubliés dans des éditions disparues (ou l'inverse, bien sûr): l'éditeur singulier, dont le livre sur les dandys doit pouvoir s'offrir à Noël.

- sinon, une liste de 15 pavés parus dans les années 2000.

et un peu de poésie.

Ma coloc

L'inconvénient de ce genre de colloque, c'est qu'on contemple son blog en se demandant à quoi bon. On hésite à fermer la porte doucement pour ne réveiller personne et prendre (enfin) un livre pour enfin lire d'un peu près.

Bon.

Je partageais ma chambre avec Elisabeth, metteur en page de la revue Formules. A partir de son blog, vous trouverez ses poèmes (elle a tout de même réussi à se faire mettre à la porte (à sa grande joie) en écrivant des "sonnets de bureau" (par exemple) (la contrainte est d'écrire les quatrains le matin, les tercets l'après-midi (nous avons eu droit à une lecture éblouissante, en fait, la poésie nécessite des techniques théâtrales) (c'est une contrainte temporelle, est-ce une contrainte oulipienne?)))

Encore de la publicité

Un texte d'Olivier Bruley chez Dominique Autié.


Et puis, rien à voir, Pasfolle. (J'avais été très frustrée, elle a quitté le Texas au moment où je commençais à la lire régulièrement. Puis Vendôme, Pékin... Le blog s'est tu. Elle est revenue. Son énergie et son écriture me font un bien fou. Je lui souhaite tout le bien qu'on peut souhaiter à quelqu'un.)


Ouahh, je découvre Tlön en pyjama (de satin en plus) ! Mdr !

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