Billets qui ont 'Apologia pro vita sua' comme oeuvre littéraire.

A l'amiable

Pas le plus petit mot écrit ne me fut donné pour garantir l'engagement essentiel qu'ils avaient pris. On me lut certains passages de leurs lettres, sans mettre celles-ci entre mes mains. C'était une «entente à l'amiable». Un homme intelligent1 m'avait mis en garde contre les «ententes à l'amiable» environ treize ans auparavant. Je les ai toujours détestées depuis.

John Henry Newman, Apologia pro vita sua, p.241, Ad Solem,2008


Note
1 : C'était le Rév. E. Smedley (1788-1836), directeur de l'Encyclopedia metropolitana. Comme j'alléguai, un jour, qu'une entente à l'amiable était intervenue entre les éditeurs de l'Encyclopedia et moi, il m'écrivit le 5 juin 1828: «Je déteste ce mot, qui est toujours synonyme de mésentente, et qui annonce plus d'ennuis que tous les autres mots de notre langue, sauf peut-être l'expression apparentée: par délicatesse.»
En réalité, ce n'est pas tant «entente à l'amiable» qui est en cause ici que l'absence d'engagement écrit: un accord peut être amiable, cela ne l'empêche pas de devoir être écrit.

Imprudence anglicane

Début de la quatrième de couverture de l'autobiographie de John Henry Newman par le cardinal Jean Honoré :
1864. Newman est seul, ignoré, presque dédaigné dans l'Eglise catholique qu'il a rejointe vingt ans plus tôt. Profitant de ces circonstances, un intellectuel anglican, Charles Kingsley, défie l'acien leader du Mouvement d'Oxford en mettant en cause l'honnêteté intellectuelle de sa conversion. Kingsley croyait enterrer un moribond. En réalité il venait de réveiller un lion.

Jean Honoré, liminaire à Apologia pro vita sua de John Henry Newman, quatrième de couverture, Ad Solem, Genève 2008
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