Taire
Par VS, mercredi 12 août 2009 à 23:58 :: Valéry, Paul :: rss
André Gide, Pierre Louÿs et Paul Valéry vont entretenir une longue amitié. En 1913, Valéry en décrit les mécanismes, et se montre lucide sur les «choses tues» qu'exigent la vigueur de leur amitié.
D'abord il y a les appartés : ce qui est évité par chacun avec le plus grand soin — car il y a de grands égards entre eux, ils se savent susceptibles, dangereux à piquer, hérissés de palpes extrêmement sensibles dont toutes ne sont pas connues, repérées, reportées sur leur cartes. Ainsi, des opinions ailleurs farouches sont pâlies dans la réunion. Il est entendu qu'on s'admire, qu'on s'aime, et il y a du vrai, mais le vrai n'est pas aussi grand que le réel.
L'ensemble des choses tues est capital.
Paul Valéry in Cahier «M13» coté n.a.fr. 19264, ed. JR, II, pp.1316-7, cité dans Correspondances à trois voix, p.7
Commentaires
1. Le jeudi 13 août 2009 à 11:23, par Pascal Labeuche
2. Le jeudi 13 août 2009 à 11:41, par TM
3. Le jeudi 13 août 2009 à 12:43, par VS
4. Le vendredi 14 août 2009 à 12:40, par VS
5. Le vendredi 14 août 2009 à 16:51, par lecteur
6. Le vendredi 14 août 2009 à 22:36, par Pascal Labeuche
7. Le samedi 15 août 2009 à 00:21, par lecteur
8. Le samedi 15 août 2009 à 01:48, par Pascal Labeuche
9. Le samedi 15 août 2009 à 09:29, par VS
10. Le samedi 15 août 2009 à 13:49, par Pascal Labeuche
11. Le vendredi 21 août 2009 à 13:15, par MichelDALMAZZO
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